Le président américain Donald Trump devrait signer ce lundi 6 mars une nouvelle version de son décret migratoire, qui a été suspendu par un juge fédéral.
Selon l’agence Reuters, les citoyens irakiens ne seraient plus concernés par l’interdiction temporaire d’entrée sur le sol américain, qui s’appliquerait, en revanche, toujours aux ressortissants de six autres pays majoritairement musulmans : Iran, Libye, Syrie, Somalie, Soudan et Yémen.
Toutefois, cette interdiction temporaire ne concernerait plus que les demandeurs de visas, et non les détenteurs de titres de séjours, comme c'était le cas jusqu'à présent.
Le retrait de l’Irak de cette liste est dû, selon Euronews, à l’importance du partenariat entre les États-Unis et l’Irak dans la lutte contre le terrorisme.
Selon cette chaîne d’information, des milliers d’Irakiens ont combattu Daech aux côtés des militaires américains. De nombreux citoyens irakiens qui travaillaient comme traducteurs ou interprètes après l’intervention militaire américaine en Irak en 2003, se sont installés aux États-Unis.
Un haut responsable américain, cité par Reuters, a déclaré que l'Irak avait été retiré de cette liste après que son gouvernement avait mis en place de nouvelles procédures de vérification des visas, dont des contrôles supplémentaires et le partage de données, mais également en raison de leur rôle d’allié des États-Unis dans la lutte contre Daech.
Il est à noter que Donald Trump a essuyé deux revers judiciaires sur son décret anti-immigration signé le 27 janvier: le 3 février, un juge de Seattle en a bloqué l'application et le 9 février, la Cour d'appel de San Francisco a maintenu cette suspension.