La Russie et la Chine ont apposé, mardi 28 février, leur veto à une résolution anti-syrienne du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu hier une séance pour examiner un projet de résolution mis en avant par certains pays occidentaux, dont les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, pour promulguer des sanctions supplémentaires à l’encontre de la Syrie.
En vertu de ce projet de résolution, onze responsables et dix organismes syriens, accusés d'avoir pris part aux attaques chimiques lancées au cours des affrontements, ont été ajoutés à la liste des sanctions.
Conformément à cette résolution, la vente, la fourniture et le transfert d'hélicoptères ou de pièces détachées aux forces armées ou au gouvernement de la Syrie sont interdits.
La réunion a eu lieu alors que les négociations inter-syriennes ont commencé à Genève depuis la semaine dernière sous l’égide de l’ONU.
Auparavant, la Russie avait averti qu’elle opposerait son veto à l’imposition de nouvelles sanctions contre la Syrie.
La Russie a déjà usé de son droit de veto à sept reprises contre les résolutions anti-syriennes du Conseil de sécurité de l’ONU depuis le jour où ce pays s’est transformé en un foyer de la crise.
Le président russe, Vladimir Poutine, a jugé inadéquate l’application de sanctions à l’encontre de la Syrie dans la conjoncture actuelle.
« L’imposition de nouvelles sanctions contre la Syrie entravera les négociations et sapera le rétablissement d'une relation de confiance », a-t-il assuré.
Le Royaume-Uni et la France ont présenté fin décembre 2016 la première version du projet de résolution anti-syrienne aux 15 pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU.
La Russie a mis en cause les résultats des enquêtes de l’ONU et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) faisant état de l’usage de telles armes par le gouvernement syrien, avant d’annoncer qu’il n’existait aucune preuve suffisante pour que le Conseil de sécurité ratifie des résolutions contre la Syrie.
Le gouvernement de Bachar al-Assad a également balayé d’un revers de la main ces accusations, soulignant que les effectifs de l’armée régulière syrienne n’avaient jamais utilisé d’armes chimiques au cours des affrontements dans le pays.