Alors que les toutes dernières informations font état de très violents combats non loin du détroit de Bab el-Mandeb, Riyad vient de décréter « zone militaire » le port stratégique de l’ouest du Yémen, à savoir Al-Hudaydah.
Cette annonce signifie dans les faits que les chasseurs de la coalition pro-Riyad se livreront à des centaines de raids par heure contre la ville portuaire. Le décret date du lundi matin et l’Arabie saoudite qui impose un blocus total aux habitants du port ne fixe aucune date limite, ce qui revient à dire que les chasseurs saoudiens iront bombarder le port jusqu’à sa destruction totale.
Le communiqué des forces d’agression demande aux civils de rester chez eux et de ne pas se rapprocher des zones de combat. Seul ennui pour la coalition d’agression, tout le port d’Al-Hudaydah est considéré comme étant une zone de combat.
Alors que l’agression parfaitement stérile de Riyad entre bientôt dans sa troisième année, les forces saoudiennes viennent de subir un choc en découvrant les capacités balistiques des forces yéménites. Le port d'Al-Hudaydah a été, il y a une dizaine de jours, le théâtre d’une attaque au missile yéménite contre un destroyer saoudien de fabrication française, le même qui pilonne sans cesse le port et ses installations.
Le second choc aura été une seconde attaque au missile qui a atteint une base militaire dans l’ouest de Riyad.
Alors que les États-Unis se sont directement engagés dans les combats au Yémen aux côtés de Riyad, combats qui, aux dires de l’ONU, ont fait plus de 11 000 morts depuis 2015, l’Arabie saoudite s’enlise de plus en plus.
À Aden où le président démissionnaire Mansour Hadi dit avoir formé un « État », deux groupes de mercenaires se sont livrés bataille dimanche, 12 février en plein aéroport d’Aden.
L’aéroport est placé sous contrôle d’un certain Saleh al-Amiri qui a refusé de livrer des convois d’armes et d’équipements aux mercenaires de Hadi, ce qui a déclenché les affrontements puis les raids de l’aviation saoudienne contre leurs propres mercenaires.
