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Bahreïn : le peuple veut rester fidèle au sang des martyrs

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les Bahreïnis sont descendus dans la rue en signe de loyauté aux martyrs du soulèvement. ©Fars News

À l’approche du 14 février, jour marquant le sixième anniversaire du soulèvement du peuple bahreïni, les habitants de diverses localités ont participé à une manifestation baptisée « Vendredi de fidélité aux martyrs ».

Selon Fars News, à la suite d’un appel lancé par des groupes révolutionnaires, les habitants de la région de Bani Jamra ont participé ce vendredi à cette manifestation.

En scandant des slogans, les contestataires ont affirmé venger le sang des martyrs versé par les Al-e Khalifa.

Les habitants des localités de Nuwaidrat et d’al-Diraz ont également bravé le régime en scandant des slogans comme « La liberté ou le martyre ! »

À Karanah, les protestataires ont incendié des pneus et bloqué les rues.

Des manifestations ont aussi eu lieu jeudi 9 février 2017 au soir dans diverses régions en guise de protestation contre la mort de trois citoyens, tués sous les balles des gardes-frontières dans l’est de cette petite monarchie du golfe Persique.

Les manifestants ont scandé des slogans afin de condamner les politiques du roi Hamed ben Issa Al-e Khalifa.

À Bani Jamra, les éléments du régime de Manama s’en sont pris aux manifestants avant de tirer de la chevrotine et des gaz lacrymogènes sur eux.

Le ministère bahreïni de l’Intérieur a annoncé hier, jeudi 9 février, que sur les 10 détenus qui s’étaient évadés récemment de la prison centrale de Jau (dans le sud du pays), trois ont été tués sous les balles des forces de sécurité du régime. Les sept autres ont été de nouveau incarcérés.  

La prison centrale de Jau. (Photo d’archives)

Selon l’association du 14 février, les accrochages ont opposé les manifestants indignés aux forces de sécurité du régime à Nuwaidrat.

Les éléments du régime ont empêché cette semaine la tenue de la prière collective dans la mosquée Imam Sadiq (béni soit-il) à al-Diraz, si bien que les fidèles ont été contraints de l’accomplir individuellement.

Al-Diraz est le village natal et le lieu de résidence du cheikh Issa Qassem, le plus grand dignitaire chiite de Bahreïn, qui a été déchu de sa nationalité par le régime. Cette localité est occupée depuis sept mois par les militaires bahreïnis.

Manifestation de Bahreïnis pour dénoncer la déchéance de nationalité du cheikh Issa Qassem, à al-Diraz, le 20 juin 2016. ©AFP

Mercredi 21 décembre 2016, les mercenaires des Al-e Khalifa ont assiégé le domicile du cheikh Issa Qassem et y ont fait irruption.

Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation qui réclame la liberté, le rétablissement de la justice, la levée des discriminations et l’instauration d’un gouvernement élu au suffrage universel.

Bahreïn : Poursuite des manifestations. (Photo d’archives)
Un policier tire des gaz lacrymogènes lors d’une manifestation le 4 septembre 2013 à Bahreïn. ©AFP

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV