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Israël reconnaît ses failles face à la puissance balistique du Hezbollah

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'artillerie israélienne tire contre le territoire syrien, mars 2016. ©Reuters

Un journal israélien souligne les capacités balistiques élargies du Hezbollah et reconnaît les failles qui menacent « la défense israélienne » face aux missiles de la Résistance. 

Dans un rapport bien détaillé, Haaretz se réfère aux avis des experts du cabinet israélien qui s’inquiètent des « missiles du Hezbollah de plus en plus puissants et de portée de plus en plus longue ». « Si le Hezbollah se met à tirer des missiles contre Israël, ces attaques pourraient provoquer des milliers de morts et de blessés. » 

Haaretz évoque les ateliers de fabrication des substances chimiques à Haïfa ou encore la centrale atomique de Dimona. Il affirme que « le fait que ces sites puissent être pris pour cible des missiles du Hezbollah n’est pas une simple prétention. C’est un réel danger ». Et ce danger est « de plus en plus palpable » à mesure que « l’arsenal balistique du Hezbollah s’élargit et ses missiles se dotent d’une plus grande précision ». Pire, « le Hezbollah possède désormais des missiles de longue portée, ce qui expose au danger tout le territoire israélien ». 

Le site se réfère ensuite à un « scientifique israélien connu » qui est à l’origine d’une étude. Cette étude affirme que « la localisation et les informations liées aux sites sensibles de Haïfa » ont été pendant longtemps accessibles sur les réseaux d’internet et que par conséquent, « les ennemis d’Israël qui cherchent à nuire à ses intérêts stratégiques auraient bien pu les avoir piratées ». 

Haaretz dit même qu’un document a été rédigé sur fond des renseignements authentifiés par ce scientifique avant d’être remis « au Premier ministre Netanyahu et aux responsables sécuritaires israéliens ». 

Alors qu’Israël est le seul régime de la région à avoir toujours commencé des guerres, Haaretz se dit inquiet « des batteries de missiles sol-sol » dont disposerait le Hezbollah et qui, bien que déjà existantes, « ont été remises à jour et perfectionnées ces dernières années ». Le rapport prétend surtout que « le Hezbollah a décuplé » son arsenal balistique par rapport à 2006, année où Israël a attaqué le Liban.

Mis à part la réalité qui est celle d’un Hezbollah bien aguerri après la guerre en Syrie, ce genre d’analyse israélienne est souvent destinée à exiger une rallonge d’aide militaire US octroyée à Israël. Et l’arrivée d’un président pro-israélien à la Maison Blanche, Donald Trump, semble avoir bien attisé les convoitises de Tel-Aviv en ce sens. 

Le journal revient ensuite sur des ‘études’ qui estiment à plus de 130 000 le nombre des missiles du Hezbollah dont la portée varie entre 40 à 250 kilomètres. 

Le 7 janvier, le Centre d’étude pour la sécurité intérieure israélienne avait publié un rapport où il qualifie le Hezbollah de plus "grand danger pour Israël": les drones du Hezbollah, les commandos de ce mouvement, les missiles sol-air ainsi que les missiles antinavires que possède le Hezbollah, constituent les principales menaces qui pèsent sur Israël. Avec de telles capacités, ‘le Hezbollah est capable de s’emparer des colonies du nord d’Israël et de prendre pour cible des points sensibles sur le territoire israélien’. 

Cette analyse de Haaretz apparaît alors que la chaîne de TV néoconservatrice américaine Fox News a prétendu dans une toute récente information que l’Iran venait de faire un test de missile. À en croire cette chaîne dirigée par le lobby israélien aux États-Unis, ‘le test balistique iranien aurait échoué’. Alors que l’Iran se réserve le droit de renforcer son secteur défensif, l’article de Haaretz et la réaction des États-Unis à l’information de Fox News ne pourraient pas être sans rapport. Sur base de cette information, les États-Unis auraient convoqué une réunion urgente du Conseil de sécurité. 

Vouloir établir un lien entre les missiles iraniens et ceux du Hezbollah et chercher à déclencher une campagne hostile contre la puissance défensive de ‘l’axe de la Résistance’ après les victoires militaires fulgurantes de ce dernier en Syrie semblent être les principaux objectifs des agissements croisés.

Il est vrai que les États-Unis et leurs alliés ont largement échoué en Syrie et le nouveau président américain multiplie les initiatives pour trouver une échappatoire. Après avoir évoqué la formation des zones sécurisées en Syrie, idée rejetée par la Russie, voilà Donald Trump mobilisé à l’aide de son allié israélien contre l’Iran, le Hezbollah et leurs capacités de défense.  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV