L'Arabie saoudite poursuit sa campagne calomnieuse contre ses propres ressortissants et la justifie comme étant une expédition militaire contre ce qu'elle appelle "l'animosité" de l'Iran et du Hezbollah.
Les sources sécuritaires à Riyad disent avoir arrêté 34 personnes, membres du Hezbollah libanais. Le journal Makkah cite les sources sécuritaires en question pour dire que "les personnes arrêtées sont toutes membres du Hezbollah". Le quotidien ne révèle pourtant pas sur foi de quelle preuve les autorités sécuritaires saoudiennes ont prouvé les liens entre les Saoudiens arrêtés et le mouvement de la Résistance libanaise, honnie pour Riyad pour cause de ses victoires militaires face aux terroristes takfiristes en Syrie.
"L'Office de sécurité nationale et le procureur du royaume ont interrogé ces personnes qui ont fini par avouer appartenir au Hezbollah et leurs casiers viennent d'être différés devant les tribunaux chargés de statuer sur des cas de crimes terroristes et des crimes contre la sécurité d'État", dit encore le journal.
Cette information est diffusée alors qu'en 2015, le régime du roi Salmane a décapité le leader des chiites saoudiens, le Cheikh al-Nimr pour inclure quelques mois plus tard le nom du Hezbollah, seule force arabe à avoir vaincu militairement Israël, sur sa liste des organisations terroristes.
Le procureur du royaume wahhabite retient cinq charges contre les prévenus dont le recrutement de nouveaux effectifs, les liens avec le Hezbollah et l'adhésion au Hezbollah.
Ces personnes seraient toutes de nationalité saoudienne et elles ont déjà été jugées. L'une d'entre elles a été condamnée à mort et 29 autres à de longues peines de prison. Après avoir échoué à atteindre ses objectifs déclarés au Yémen, et ses déboires en Syrie, l'Arabie saoudite a déclaré la guerre au Hezbollah. De plus en plus proche du régime israélien, la première puissance arabe du monde a décidé de couper les liens avec le Hezbollah et de renier une grande partie de la communauté musulmane et ce, dans le sens des intérêts des grandes puissances.
Cette politique hostile contre le Hezbollah et les Houthis yéménites ou encore contre l'Iran s'est répercutée sur le sort de la minorité chiite de l'est d'Arabie, ceux qui vivent dans une extrême pauvreté dans l'une des provinces les plus pétrolifères de l'Arabie saoudite et que Riyad accuse régulièrement de "trahison" et qu'il réprime sans pitié.
Il y a trois jours un jeune chiite originaire de l'est du royaume est décédé sous la torture, méthode largement appliquée dans les prisons du régime et qui a très vraisemblablement aidé les interrogateurs saoudiens à tirer des aveux forcés de ces soi-disant " 34 membres du Hezbollah".