Le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem, président de l’Eurogroupe, a exprimé hier, jeudi 26 janvier, son inquiétude quant aux politiques de Donald Trump, le nouveau président américain.
Dijsselbloem a considéré Trump et son administration comme une menace pour la Zone euro.
En allusion aux pays de la zone euro, Dijsselbloem a toutefois déclaré que le fait que les États-Unis ne soient plus les partenaires des États de la zone euro pourrait accroître la solidarité entre ces pays, ce qui pourrait à terme les renforcer.
« L’Euro est exposé à l’intérieur à l’instabilité politique et à l’extérieur aux défis liés à la nouvelle administration américaine et au Brexit », a-t-il ajouté.
Et ce, alors que Ted Malloch, présenté comme le futur ambassadeur des États-Unis auprès de l’UE, a mis en garde jeudi contre l’éventualité de l’effondrement de la monnaie unique d’ici 18 mois.
« Le Royaume-Uni signera un accord commercial avec les États-Unis dont les bienfaits se manifesteront dans 90 jours », a poursuivi Ted Malloch.
Au vu des politiques de Trump, pour qui les intérêts des États-Unis sont prioritaires, Dijsselbloem a affirmé ne plus pouvoir compter sur des relations transatlantiques privilégiées. Il est d’avis que l’UE sera seule au cours des prochaines années.
Par ses propos tenus mi-janvier, Trump a choqué ses alliés européens. Il a qualifié l’OTAN d’obsolète et a prédit que le Brexit serait « un succès ».
Le nouveau président américain s’est montré désintéressé envers la cohésion ou l’absence de cohésion de l’UE. Il a même dit qu’il était possible que d’autres pays en sortent.