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Que demande Damas au camp adverse ?

Les pourparlers d’Astana, le 23 janvier 2017. ©AFP

Le chef de la délégation syrienne présente aux pourparlers d’Astana a formulé les quatre exigences de l’État syrien dans le cadre des négociations qui devraient permettre de sortir de la crise.

En marge des pourparlers qui se sont déroulés dans la capitale kazakhe, Bachar al-Jaafari a affirmé aux journalistes que la réunion « était destinée à ouvrir la voie à une solution politique », ce qui constitue en soi « un événement important ». 

« Cela étant dit, trouver une solution politique dont le point de départ se trouverait à Astana et le point d’arrivée à Genève demanderait une initiative beaucoup plus large qu’une trêve provisoire. Damas demande d’abord un délai pour le cessez-le-feu, un délai d’au moins un an. Le gouvernement syrien a la ferme intention de mettre à l’épreuve pendant ce temps-là l’engagement des groupes armés envers le cessez-le-feu et surtout l’engagement de la Turquie envers une solution politique de la crise afin de voir si oui ou non Ankara poursuivra son soutien aux terroristes. »

Et le chef de la délégation syrienne d’ajouter : « En temps que l’un des principaux soutiens aux groupes armés, Ankara a garanti le respect de la trêve par ces derniers et c’est justement pour cette raison que nous avons accepté de participer aux négociations. Une autre exigence de Damas consiste à faire une nette distinction entre Mohammad Allouche et les représentants de 13 autres groupes armés présents à Astana et ceux comme Ahrar al-Chaam qui n’y sont pas venus. Damas veut qu’une nette séparation soit faite entre les groupes qui ont adhéré à la trêve ou veulent le faire et les groupes qui l’ont boycottée. »

Bachar al-Jaafari a ensuite évoqué la troisième exigence du gouvernement syrien qui consiste à « créer un axe commun de lutte contre le terrorisme », axe qui englobe « les parties signataires de l’accord de cessation des hostilités ». Quant à la quatrième demande de Damas, « c’est la fermeture des frontières turques pour empêcher le trafic d’armes et la circulation des terroristes à destination de la Syrie », armes et terroristes qui ne font que prolonger la guerre dans le pays. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV