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Syrie : Trump a été invité par Moscou à participer aux négociations de paix sur la Syrie à Astana

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La Russie a invité Trump aux pourparlers d'Astana. ©ihsnews

Le président américain, Donald Trump, a été invité par Moscou à participer aux négociations de paix sur la Syrie à Astana.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s’est dit défendre l’invitation faite au nouveau président américain, Donald Trump, à assister aux négociations de paix sur la Syrie.

Le chef de la diplomatie russe a qualifié d’appropriée l’invitation faite à Donald Trump l’appelant à participer aux négociations de paix sur la Syrie, prévues le 23 janvier à Astana, capitale du Kazakhstan.

Lors d’un point de presse, ce mardi 17 janvier, Lavrov a accueilli la volonté de Trump de donner la priorité à la lutte contre les groupes terroristes à l’échelle internationale, et souhaité que l’administration Trump accepte l’invitation russe.

« Je souhaite que la Russie et Trump puissent entretenir des coopérations meilleures au sujet de la Syrie par rapport à celles qu’avaient établies les deux pays sous Obama », a ajouté le ministre russe des Affaires étrangères. 

Mais pourquoi cette invitation ? 

Au-delà des spéculations faites autour de « supposés accords » passés entre Poutine et Trump, certains commentateurs évoquent le rôle de la Turquie. Bien que la trêve entrée en vigueur le 19 décembre dernier soit mal menée par les terroristes qui ont coupé l’eau potable de la capitale, les pourparlers auront lieu. Or la partie turque se sent bien affaiblie par l’ensemble de revers qu’elle a subis ces derniers temps en Syrie. Certaines sources relèvent l’insistance d’Ankara pour que Washington soit présent aux pourparlers d’Ankara, où, croient les Turcs, la balance tend plutôt se pencher en faveur du camp pro-Assad. Cette insistance se fait en dépit des réticences de Washington qui Obama partant, ne se montre plus trop enthousiaste pour se mêler davantage à l’écheveau syrien. 

Mais Ankara entend aussi restaurer, via cette manœuvre, ses relations nettement détériorées ces derniers temps avec Washington. Une autre raison qui expliquerait l’obstination turque à voir les représentants des USA à la table des négociations serait le souci que se fait Ankara pour ses relations avec les groupes terroristes. Erdogan veut faire comprendre aux terroristes qu’il a soutenus depuis six ans qu’il n’a pas changé son fusil d’épaule et qu’il n’a pas quitté le camp des Américains pour celui des Iraniens et des Russes. 

Alors que la Turquie se dit garante de l’application de la trêve, la capitale manque d’eau potable. L’officier supérieur syrien chargé de mener des négociations dans le cadre de la trêve a été tué par des snipers d’Al Nosra et tout ceci fait planer des doutes sur la réelle volonté d’Ankara de mettre un terme à la crise syrienne. En effet Ankara est inquiet du piège qu’il a tendu pour Damas et dans lequel il est tombé : l’émergence d’un État kurde sur ses frontières sud peuplé d’abord de Kurdes syriens puis de Kurdes turcs le hante et Erdogan préfère régler cette épineuse question en appuyant sur sa propre armée et ses mercenaires de l’ASL. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV