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Après l’échec de l’Arabie saoudite au Yémen, les USA se tournent vers les Émirats arabes unis

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le roi Salmane d’Arabie saoudite (G) était reçu par Cheikh Mohammed bin Rashid, le vice-président des Émirats arabes unies, à Abu Dhabi, le 4 décembre 2016. ©Dubai Magazine

La guerre au Yémen, initiée par l’Arabie saoudite soutenue par les pays arabes du golfe Persique, dont les Émirats arabes unis, a eu des répercussions importantes sur la coalition pro-Riyad.

L’une des répercussions de ce conflit est le ternissement des relations entre Abu Dhabi et Riyad, dû à l’échec cuisant de ce dernier au Yémen et à l’enchaînement de ses difficultés politico-économiques. Les deux pays se sont retrouvés en concurrence dans les provinces du sud du Yémen. Et vraisemblablement, depuis le fiasco des Saoudiens dans la gestion de la crise au Yémen, Washington se serait tourné vers les Émirats arabes unis pour leur confier le dossier yéménite.

Selon les rapports des services de renseignements, l’Arabie saoudite convoite le pétrole du Yémen, tandis que les Émirats s'intéressent aux zones stratégiques du pays. Mais dans le contexte actuel, l'insatiabilité des États-Unis et du Royaume-Uni ne doit pas non plus être négligée.

Les Émirats arabes unis étant le deuxième pays le plus impliqué dans la guerre du Yémen, considèrent les Frères musulmans comme une organisation terroriste, alors que l’Arabie avait essayé d'instrumentaliser les individus proches de la confrérie contre l’armée et les comités populaires yéménites. Ce qui constitue un des points de discorde entre les deux pays.

Cela étant dit, Riyad n’est pas en mesure d’assumer le rôle de leadership au Moyen-Orient, même pour les pays du golfe Persique. Son implication dans les conflits régionaux issus de la soi-disant « révolution arabe » et son appui à certains régimes autoritaires du golfe Persique lui ont valu des coups de trique. Par ailleurs, il s’est sérieusement embourbé aussi bien au Yémen qu’en Syrie. Face aux défis sécuritaires et militaires auxquels il est confronté, il n’a que deux possibilités: soit il se retire, soit il continue la guerre au détriment de son intégrité déjà moribonde.  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV