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Aujourd’hui, c’est le premier anniversaire de la mort en martyr du Cheikh Nimr Baqr al-Nimr

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le leader religieux chiite saoudien, Cheikh Nimr Baqr al-Nimr, tué en martyre il y a tout juste un an ; 2 janvier 2017. (Photo d’archives)

Aujourd’hui, lundi 2 janvier 2017, c’est l’anniversaire de la mort en martyre du Cheikh Nimr Baqr al-Nimr, un grand religieux chiite saoudien. A cette occasion, des rassemblements sont prévus pour ce soir à 19 h (heure locale) dans la ville d’al-Awamiya près de Qatif avec le slogan : « Ils n’ont pas réussi à le tuer ! ».

Des images et des vidéos de ce leader religieux sont diffusées sur les réseaux sociaux avec le même slogan.

L’un des sujets souvent abordés par le Cheikh al-Nimr dans ses discours était la répression du peuple bahreïni par le régime des Ale Khalifa et la participation saoudienne aux crimes commis contre le peuple bahreïni. Le Bahreïn où des manifestations sont également programmées aussi pour ce soir dans les villes de Diraz et de Sitra en protestation contre l’emprisonnement du chef religieux chiite du pays. 

Défenseur charismatique des Saoudiens opprimés et ce, quelle que ce fût leur confession, Al Nimr faisait peur au régime par ses virulentes critiques contre un régime wahhabite au pouvoir qui falsifie "l'islam" et qui commet des pires crimes contre les musulmans.  

Âge de 56 ans, il avait fait des études de théologie en Iran. Mais était-il pour autant "un agent iranien" ainsi que Riyad l'en accusait? Rien n'est plus faux que cette accusation. La minorité chiite d'al-Awamiya tout comme ses sunnites vivent dans une précarité économique hallucinante, bien que leur région repose sur d’immenses gisements de pétrole. Ce fut l'égalité des droits et des chances pour " tous les Saoudiens" que le cheikh demandait . D'où l'accusation d'«instigation de l'insurrection» que le régime saoudien a retenue contre lui et qui a poussé finalement à son arrestation brutale le 8 juillet 2012.

 

Dans un discours en date du novembre 2011, suite à la mort de quatre chiites dans la province orientale, le cheikh Nimr avait appelé à «la remise en liberté de tous les détenus au cours de manifestations et de tous les prisonniers de conscience, sunnites et chiites». Au cours des funérailles d'un des manifestants de l'époque, il avait assuré: «nous sommes déterminés à réclamer nos droits légitimes par des moyens pacifiques».

Et pourtant le régime wahhabite a fini par le décapiter le 2 janvier 2016 pour cause de "sédition". 

L'épouse de Nimr étant décédée d'un cancer en 2012, il laisse orphelins un garçon et trois filles. Ses enfants font leurs études aux Etats-Unis à l'exception de sa plus jeune fille qui vit en Arabie saoudite.

Son neveu, Ali al-Nimr, dont l'arrestation alors qu'il était mineur avait suscité de vives critiques des défenseurs des droits de l'Homme dans le monde, est actuellement emprisonné et condamné à mort.

En Arabie saoudite, qui compte 28,5 millions d'habitants, 85 à 90% de la population est sunnite. 10 à 15% sont chiites. Ces derniers sont concentrés en immense majorité dans la province d'Ach-Charqiya à l'extrême Est du pays, notamment dans la ville de Qatif, d'où est natif le Cheikh Nimr al-Nimr.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV