Le porte-parole du président nigérian a annoncé, samedi 24 décembre au matin, que 21 autres lycéennes, capturées par Boko Haram en 2014, avaient été libérées.
« Plus de 2.000 personnes ont été libérées des mains des terroristes de Boko Haram, pendant le mois dernier, lors d’une série d’opérations des forces de sécurité nigérianes dans l’Etat de Borno », a annoncé le porte-parole du président nigérian, Garba Shehu, sans toutefois préciser combien d’éléments de Boko Haram ont été libérés par l’armée en contrepartie.
Le gouvernement nigérian avait, de même, annoncé, en octobre 2016, la libération de 21 autres lycéennes en otage sans là aussi annoncer la contrepartie lâchée aux terroristes.
L’armée nigériane, qui a réussi à libérer, en mai, 100 lycéennes, dit vouloir en libérer le reste dans les plus brefs délais.
Le groupe terroriste Boko Haram a enlevé 267 lycéennes dans le dortoir d'un lycée de Chibok, il y a deux ans et demi, en plein jour et sans qu'aucun effectif de police et de sécurité n'intervienne. Parmi ces jeunes filles, 75 ont pu prendre la fuite.
Lesdites lycéennes, dont la majorité est chrétienne, ont été constatées, pour la dernière fois, dans une vidéo, publiée, il y a quatre mois, par le groupe extrémiste.
Boko Haram a récemment réclamé une rançon de 35 millions de livres en échange de la libération des lycéennes de Chibok.
Le groupe takfiro-wahhabite, actif dans le nord du Nigéria, au Cameroun et au Tchad, a émergé en 2002 et a prêté allégeance, en 2015, à Daech. L'armée nigériane, bien active dans des missions extraterritoriales n'a pas encore réussi à mâter ce mouvement terroriste qui subit, au contraire, des échecs cuisants au Tchad et surtout au Cameroun. Cette armée a choisi au contraire de mener une sanglante répression contre la minorité chiite du pays, cible favorite de Boko Haram.
Après avoir massacré plus de 400 chiites en décembre 2015 à Zariya, l'armée a attaqué les processions chiites le jour de l'Achoura, en tuant des dizaines de fidèles. Le leader des chiites nigérians, le Cheikh Zakzaky, a été libéré au bout d'un an de la prison il y a deux semaines avant d'être à nouveau embarqué et transféré vers un lieu inconnu. Certaines sources n'écartent pas la possibilité des liens entre l'armée nigériane et les milieux wahhabites financés par l'Arabie saoudite.