En Turquie, le chef du Parti républicain du peuple, Kemal Kiliçdaroglu, s’est dit dubitatif quant aux circonstances de la mort de l’assassin de l’ambassadeur de Russie à Ankara.
C’est devant une assemblée de parlementaires turcs qu’il s’est interrogé sur les circonstances de la mort de l’auteur de l’assassinat de l’ambassadeur russe en Turquie, Andreï Karlov, qu’il a qualifiées de « suspectes », alors que les policiers auraient pu aisément le capturer vivant au lieu de le tuer sachant qu’il était la seule personne armée présente sur les lieux.
Lors de son intervention, il a appelé les autorités turques à prendre toutes les mesures nécessaires pour traduire en justice la ou les autres personnes impliquées dans cet assassinat.
Selon lui, il incombe aux responsables turcs de répondre aux deux questions suivantes : « Qui a poussé cet homme à commettre cet acte terroriste et qui lui a fourni son arme ? »
Par ailleurs, Kiliçdaroglu a pointé du doigt les services de renseignement turcs pour leurs dysfonctionnements, faisant valoir que lutter contre le terrorisme est une affaire sérieuse, mais que mener une telle lutte dans un pays où les services de renseignement sont en voie d’effondrement s’avère impossible.
Il a ensuite apostrophé le président turc en ces termes :
« Si vous êtes véridique dans votre prétention de vouloir mettre fin à ce fléau qu’est le terrorisme, il ne faudrait donc pas accueillir à bras ouverts les takfiristes extrémistes en les alimentant en armes et en fonds, car dans ce cas vous vous trouverez face à une Turquie qui aura sombré dans un marécage. »
