La responsable de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, vient de déclarer : « Ce ne sera pas étonnant si des sujets deviennent récurrents et que l’Union européenne et la Russie se mettent d’un même côté pour trouver une solution à des questions comme le Plan global d’action conjoint, le Moyen-Orient ou encore le rôle de l’ONU. »
En effet, selon l’agence de presse russe Interfax, Mogherini vient de tenir ses propos alors que déjà hier, elle avait affirmé que les États-Unis s’exposaient à une forte réaction de Poutine si jamais ils insistaient à vouloir se désengager de l’accord sur le nucléaire, aussi connu sous le nom de Plan global d'action conjoint. Elle avait ainsi expliqué que le président russe, qui avait beaucoup œuvré dans le sens de la conclusion de l’accord Iran/5+1, serait certainement très déçu d’un tel revirement de situation. Elle a par ailleurs ajouté que tout cela serait contraire aux prétentions de Trump de vouloir avoir des relations plus amicales que ses prédécesseurs avec Moscou.
Le journal américain Wall Street Journal a écrit hier, en citant l’entretien de Mogherini, que l’Union européenne considérait l’accord sur le nucléaire iranien comme un accord international et qu’elle considérait comme irréalisable l’espoir du président fraîchement élu des États-Unis d’obtenir des concessions supplémentaires de la part de Téhéran.
Mogherini a rappelé aussi qu’il n’y avait aucune possibilité pour que le dossier nucléaire soit rouvert et que de nouvelles négociations aient lieu entre les États-Unis et l’Iran, en ajoutant : « Continuer à respecter et à appliquer entièrement l’accord sur le nucléaire serait dans l’intérêt de Washington et il paraît que Trump tracera la ligne directrice de ses politiques en prenant en compte les intérêts des États-Unis. »