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En dépit de ses revers, Riyad s'obstine dans sa guerre

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Yémen est mis à feu et à sang par une guerre impitoyable qui n'apporte rien à Riyad. Pourquoi une telle obstination? (Archives)

Hassan Ali al-Sanaeri, économiste yéménite a fait part de l'existence d'immenses réserves en pétrole et en gaz du Yémen dans les provinces de Maarib, de Shebwa, d'Al-Jawf  et de Hadramout. Selon les toutes dernières estimations les gisements pétro-gaziers au Yémen sont beaucoup plus larges que ceux de tous les autres pays du Moyen-Orient.

Malgré un accord tacite avec les États-Unis, de vigueur depuis trois décennies, le Yémen et sa population n'ont toujours pas pu mettre à profit leurs richesses nationales.
Des documents publiés par Wikileaks révèlent la mise au point dans les années 90 d'un comité composé du ministre de la Défense et du ministre des AE ainsi que du chef du Renseignement de l'époque. Sa mission : mettre en oeuvre un projet de construction reliant par un canal, l'Arabie saoudite à la mer d'Oman via Hadramaout. L'Arabie saoudite comptait de cette manière se débarrasser de sa dépendance vis-à-vis du détroit d'Hormuz et du détroit de Bab el-Mandeb. 
En effet, les toutes dernières études géologiques confirment l'existence d'immenses gisements pétroliers dans la province yéménite d'Al-Jawf. Pour Hassan Ali al-Sanaeri, une fois ces gisements exploités, le Yémen pourrait très bien devenir l'un des plus grands exportateurs de pétrole de la région voire du monde. D'autant plus que la province d'Al-Jawf se distingue des autres par ses grandes réserves en pétrole et en gaz ainsi que par la richesse de ses terres très fertiles. L'économiste yéménite est persuadé que la population yéménite, l'une des plus pauvres de la planète, sera en mesure de se nourrir, voire d'exporter ses produits agricoles en cas d'une exploitation adéquate des réserves de la province d'Al-Jawf. 

Dans les années 80, des firmes américaines ont pour rappel débarqué à Al-Jawf pour explorer les lieux, mais ils ont arrêté leurs travaux sans raison évidente avant de repartir. Pour certains, ce départ a été déclenché suite à l'opposition des chefs de certaines tribus de nationalité yéménite surtout.

Il est bien évident que les Yéménites et surtout les habitants d'Al-Jawf attendent avec impatience de connaître la réalité sur les potentiels énergétiques de leur région et surtout sur la raison pour laquelle les travaux de prospection ont été stoppés. Les experts ont relevé qu' Al-Jawf était limitrophe de deux grands champs pétrolifères : l'un se trouve en Arabie saoudite et l'autre dans la province yéménite de Maarib. Les États-Unis et l'Arabie saoudite sont vraisemblablement décidés d'empêcher l'exploitation du pétrole d'Al-Jawf pour éviter toute interférence avec la production pétrolière saoudienne. L'argument sécuritaire invoqué n'est donc qu'un prétexte. 

Le 8 janvier 2013, la chaîne américaine Sky News a diffusé un reportage selon lequel le Yémen détiendrait 34 % des réserves mondiales du pétrole et qu'Al-Jawf, limitrophe de l'Arabie saoudite, posséderait les plus grands gisements de tout le pays. Il est certain que si le Yémen exporte son pétrole, Riyad perdra sans doute son premier rang d'exportateur pétrolier. 
 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV