François Hollande a annoncé jeudi son retrait de la course à la présidentielle 2017. La décision du chef de l'Etat français était attendue par une majorité socialiste divisée et pessimiste sur les chances de même figurer au second tour. C'est en effet la première fois qu'un président en exercice de la Ve République renonce à briguer un second mandat.
"Aujourd'hui, je suis conscient des risques que ferait courir une démarche, la mienne, qui ne rassemblerait pas largement autour d'elle. Aussi j'ai décidé de ne pas être candidat à l'élection présidentielle", a-t-il dit à l'Elysée. Il a précisé qu'il entendait continuer à être président jusqu'au bout de son mandat.
François Hollande a appelé à "un sursaut collectif et qui engage tous les progressistes qui doivent s'unir dans ces circonstances". "Je ne veux pas que la France soit exposée à des aventures qui seraient coûteuses et même dangereuses pour son unité, pour sa cohésion, pour ses équilibres sociaux, voilà le message que j'étais venu ici vous adresser", a-t-il dit.
Hollande a pris tout le monde de court en donnant sa décision dès le premier jour de l'ouverture des candidatures à la primaire de la gauche française. A l'heure où s'ouvre la période de dépôt des candidatures, les chances pour qu'il y ait une pathétique bataille de chiffonniers au sein de la gauche ne sont plus à écarter. Les socialistes voient en Hollande le responsable de cette situation car "il n'a pas su donner un sens à son quinquennat, incarner avec autorité sa fonction et s'imposer comme le candidat légitime de son camp".