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Erdogan avait dit vouloir renverser Assad à l'aide de son armée. Qu'en est-il ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président turc, Recep Tayyeb Erdogan (Archives)

Deux jours après avoir annoncé son intention de renverser Assad via le déploiement de troupes dans le nord de la Syrie, le président Erdogan fait marche arrière. 

Le bureau de la présidence turque, cité par Al Alam, affirme que "les propos présidentiels ont été sortis de leur contexte; Il ne faut pas que ces déclarations soient prises au premier degré".

Ce rétropédalage fait visiblement suite à un entretien téléphonique entre le président turc et son homologue russe qui a fait dire à l'un des proches d'Erdogan : " Nous espérons que la Russie en finira rapidement avec la mauvaise interprétation qu'elle a faite des propos du président Erdogan ! " 

Mardi, le président turc a très clairement déchiré le voile sur l'objectif qu'il suit dans le nord de la Syrie: " Le déploiement de l'armée turque vise à provoquer le renversement du gouvernement de Bachar Assad ". Ces propos ont très vite déclenché un tollé en Russie où les autorités ont été prises de court. Dans la foulée, le ministre russe des AE, Sergueï Lavrov, a affirmé vouloir évoquer "les propos présidentiels" au cours de sa rencontre de vendredi 1er décembre avec son homologue turc. 

La réaction russe semble avoir poussé Ankara à revoir sa copie. Les militaires turcs poursuivent leurs opérations dans le nord de la Syrie, en violation flagrante du principe de la souveraineté de l'État syrien. Après avoir pris la ville de Jarablus, les troupes turques se sont approchées d'al-Bab, ville stratégique aux mains de Daech depuis 2012. Située sur la principale route d'approvisionnement des terroristes, l'armée syrienne a damné le pion aux forces turques en frappant les unités turques et en investissant la banlieue d'al-Bab. 

Depuis le début de la crise en Syrie, Ankara s'est engagé aux côtés des groupes terroristes qui se battent contre l'État et l'armée syriens. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV