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Les raids russes visent Idlib et Homs

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les Sukhoï russes partent en mission en Syrie.(Photo d'illustration)

Peu de médias ont commenté la reprise des raids aériens de l'aviation russe sur la Syrie et les objectifs poursuivis par Poutine. Alors que l'étau se resserre de plus en plus autour des terroristes repliés à l'est d'Alep, les analystes croient que la province d'Idlib finira par perdre sous les frappes russes, son caractère vital en termes d'acheminement d'aides et de matériel. Il va sans dire que cette bataille-là n'est pas sans lien avec celle d'Alep.

Après un arrêt de plusieurs semaines, la Russie a repris ses raids contre les positions des terroristes en utilisant des armements nouveaux. Le dernier round des frappes russes avait balisé le terrain à une nette progression des forces syriennes et de leurs alliés sur le terrain des combats. Ce fut d'ailleurs au cours de ce même précédent round de frappes que la banlieue de Lattaquié a été libérée, que l'armée syrienne et le Hezbollah ont sécurisé le Rif de Damas et que l'étau s'est resserré autour d'Alep. 

Cette fois Moscou n'a pas hésité à lancer au préalable une vaste campagne de propagande en faveur de ses nouveaux armements, surtout ses batteries de missiles anti-missiles. Le porte-avions "Amiral Kouznetsov" prend largement part à ces opérations surtout à l'aide des SU-33, des MiG29 et des hélicoptères K-52 qui décollent de son quai et qui bombardent les positions des terroristes. Les missiles "Kalibr" sont aussi de la partie tout comme le système "Bastion" qui frappent les cibles lointaines offshore et onshore. La Russie affirme vouloir empêcher via ses opérations la fuite des terroristes de Daech de "Mossoul" vers la Syrie. Le gros des opérations russes se déroule en ce moment à Idlib et à Homs et vise les stocks d'armes et de munitions ainsi que les QG appartenant aux terroristes. 

Les frappes russes ont pour l'objectif l'anéantissement des effectifs terroristes et celui des voies de communication que ces derniers utilisent. Les opérations tournent aussi autour des champs pétrolifères d'Al Chaer et la banlieue de Tadmor, et la banlieue nord de Homs. 

Les terroristes soutenus par les pays occidentaux et leurs alliés dans la région se sont enlisés en Syrie et c’est un fait que reconnaissent les États-Unis. L’heure est à la débandade à l'est d'Alep et les takfiristes pensent de plus en plus à se rendre ou à faire défection. Tout semble prêt pour que l’armée syrienne lance la grande bataille et en finir avec le terrorisme dans les quartiers orientaux d’Alep.

Simultanément à la reprise des frappes russes, certains médias ont tenté d’établir des liens entre celles-ci et le premier entretien du président russe avec Trump. Il est difficile de croire Poutine aussi naïf et immature dans la mesure où Trump est l’homme d’un système et même s’il est contre la poursuite de la guerre en Syrie, il ne saura imposer son point de vue sans avoir l’aval de son État-major.

La reprise des frappes russes contre Idlib et Homs s’explique autrement : l’axe Russie/Résistance veut l’érosion des terroristes dans l’est d’Alep via une pression accrue sur ces derniers à Idlib et à Homs, d’où leur arrivent aide et munitions. L’affaiblissement des takfiristes dans les quartiers orientaux d’Alep pourrait, favoriser le terrain au soulèvement des habitants de l’est alépin. Cela éviterait à l’armée syrienne davantage de destruction et d’effusion de sang.

D'autre part, le principe de surprise est l’une des lois de guerre. Les terroristes ne s’attendaient pas à être pris pour cible à Idlib et à Homs alors que l’armée syrienne les combat essentiellement à Alep.

Ensuite, les infrastructures dont bénéficient les takfiristes se trouvent dans des provinces que la Russie bombarde : les QG, les entrepôts d’armements, soit tout ce qui les aide à résister à l’armée syrienne.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV