Les dernières statistiques montrent que le nombre de migrants morts ou s'étant retrouvés à la rue pour avoir tenté de traverser la Méditerranée a augmenté d’une manière spectaculaire.
En effet, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) vient d’annoncer que depuis mardi, 340 personnes étaient mortes ou portées disparues dans leur périlleuse traversée de la Méditerranée pour rejoindre l’Europe.
Eu égard aux pertes humaines subies quotidiennement depuis le début de l’année, nous pouvons donc facilement dire que 2016 a été l'année la plus meurtrière pour les migrants.
L’OIM annonce précisément que depuis début 2016, 4.500 migrants sont morts ou disparus alors qu’il n’y avait eu que 3.770 victimes l’année dernière.
Cette organisation internationale, dont le siège est à Genève, a fait la lumière sur le grand nombre de bateaux qui coulent en emportant avec eux la vie de centaines de personnes. Et les différents rapports d’experts existant sur le sujet montrent que les contrebandiers forcent les migrants à embarquer sur de petits bateaux et des barques bancales alors que les conditions météorologiques sont mauvaises, que l’on est en hiver et que la mer est froide et orageuse.
Il est utile de rappeler aussi que l'ONG Médecins sans frontières a fait état il y a peu du renversement en Méditerranée d’un bateau de migrants parti des côtes libyennes en direction de l’Europe et de la disparition des 100 personnes à bord.
MSF a qualifié cette crise migratoire et les pertes humaines qu’elle entraîne de « catastrophe inacceptable ».
Selon la fondation caritative MOAS (Migrants Offshore Aid Station), le nombre exact des pertes humaines devrait même être plus important que celui qui a été annoncé, car beaucoup des bateaux qui coulent n’ont pas été enregistrés au préalable quelque part.
