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L'ONU est de retour au Golan au grand dam d'Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le village de Majd al-Shams, sur le plateau du Golan occupé par Israël. ©L'Express

Selon un responsable sécuritaire syrien, la perspective d'un retour des forces de maintien de la paix des Nations unies au Golan a provoqué une onde de panique dans les rangs des terroristes takfiristes actifs dans le Golan.

"Un contingent des forces onusiennes est de retour au Golan. Il a pour mission de surveiller le processus de cessation des hostilités dans le Golan, en vigueur depuis 1974. La présence de ce petit contingent inquiète les terroristes, a ajouté ce responsable, qui rappelle le départ des soldats de la FINUL de cette région il y a deux ans. De violents combats entre l'armée syrienne d'une part et les terroristes takfiristes de Fatah al-Cham (ex-Front al Nosra) avaient poussé l'ONU à retirer ses soldats des frontières syro-israéliennes.

Un premier contingent de la FINUL compte 127 soldats et il est basé dans la localité de Naba al-Fawar. Les autres soldats onusiens seront déployés à Khan Arnaba, à Tal al-Ghaba, à Tal Karoum et à Hazar, soit des localités que contrôle l'État syrien.

L'expert syrien en sécurité a aussi évoqué le retour de la FINUL dans des localités contrôlées par Israël et où les terroristes takfiristes opèrent en coordination avec ce dernier.

Les terroristes takfiristes cherchent à s'emparer de la cité de Hazar située sur la ligne de contact. Ils ont pour but de relier le village de Jabata al-Khachab, près de Quneitra, à Beit al-Jen, dans la banlieue de Damas, pour pouvoir ensuite avancer vers le rif sud-ouest de la capitale syrienne. Les terroristes ont l'intention de reprendre l'autoroute d'al-Salam qui relie Damas à Quneitra, car c'est la principale voie d'approvisionnement des forces syriennes dans la banlieue de Quneitra et le rif ouest de Deraa. En effet, les terroristes visent plus ou moins à réduire le champ d'action du Hezbollah.

Les takfiristes projettent pour ainsi dire de briser le siège de Beit al-Jen. Le responsable syrien vient sur ce plan et affirme : "Les terroristes ont besoin en effet de s'emparer de huit points que contrôle l'armée syrienne dans cette région. Le fait que les soldats onusiens soient présents provoquerait un véritable désordre dans les rangs déjà désunis des terroristes. Cette désunion se répercutera sur le soutien que reçoivent les terroristes de la part d'Israël."

Et la source en question de poursuivre : "La présence de l'ONU au Golan empêchera aussi les raids israéliens contre les positions de l'armée syrienne. Pour le dire en termes plus clairs, la localité de Naba al-Favar abrite les forces alliées de l'armée syrienne, essentiellement les combattants du Hezbollah. C'est dans cette localité que le Hezbollah entraîne les forces syriennes aux combats asymétriques et c'est cela qui inquiète profondément Israël. C'est un prétexte aussi dont se sert largement l'armée israélienne pour prendre d'assaut les positions de l'armée syrienne à Quneitra et dans ses environs."

Cela fait deux ans que l'armée syrienne a repris la localité de Naba al-Fawar aux takfiristes de Fatah al-Cham. Les soldats de la FINUL avaient été à l'époque enlevés par les terroristes et leurs armes saisies. Israël a tout fait pour expulser les Casques bleus du Golan occupé pour pouvoir y opérer plus librement par terroristes interposés.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV