Mohammed Dahlan, un leader destitué du Fatah, le Mouvement de libération de la Palestine, a fortement critiqué Mahmoud Abbas, le chef de l’Autorité autonome palestinienne, et l’a accusé d’induire en erreur l’opinion en abusant du dossier de Yasser Arafat.
« Il est temps que ce dossier reprenne son processus judiciaire normal afin de faire la lumière sur les détails de l’assassinat d’Arafat. Pour cela, il faudrait que Mahmoud [Abbas] cesse de fourvoyer l’opinion palestinienne et de détourner l’affaire dans son intérêt », a écrit M. Dahlan sur sa page Facebook.
« Mahmoud Abbas devrait avoir honte d’avoir mis en sourdine le nom de celui qui a assassiné Arafat. À vrai dire, il fait partie des accusés. La mort d’Arafat ne profite qu’à lui seul », a-t-il lancé.
Il a estimé que les allégations de Mahmoud Abbas, selon lesquelles il connaîtrait le meurtrier du leader du Fatah, n’étaient qu’un subterfuge pour fourvoyer les Palestiniens, qui aura pour conséquence l’abandon de la cause palestinienne. « Il ne mérite pas de diriger le peuple palestinien », a rétorqué M. Dahlan.
Le dossier de l’assassinat d’Arafat étant très sensible, le peuple palestinien est patient et a confiance en les investigations du comité d’enquête national, a-t-il estimé.
Le 11 novembre à Ramallah, jour qui marquait le 12e anniversaire de la mort du leader historique des Palestiniens, le président Mahmoud Abbas a déclaré qu'il savait qui avait "tué" son prédécesseur, sans préciser le nom de l'auteur du meurtre présumé.
Pour certains analystes, le président palestinien veut saisir l'occasion pour écarter ses rivaux, alors que sa succession est au cœur des discussions.
