Le Mouvement islamique du Nigeria (MIN), tout en appelant à de nouvelles manifestations pacifiques, a demandé la libération du cheikh Ibrahim Zakzaki, dignitaire religieux chiite emprisonné par le gouvernement nigérian.
D’après les sources locales, un haut membre du Mouvement islamique du Nigeria a déclaré que le gouvernement nigérian devrait mettre fin à ses politiques oppressives envers les chiites. « Les violences policières vis-à-vis des groupes religieux doivent être arrêtées », a-t-il ajouté.
Les associations religieuses et sociales ont appelé ainsi les gens à travers tout le pays à se rendre à une manifestation le 20 novembre.
Alors que les chiites au Nigeria demandent pacifiquement la libération de leur chef, l’armée nigériane a publié un communiqué pour interdire tout rassemblement des chiites en les menaçant de prendre des mesures violentes à leur encontre.
En même temps, le porte-parole du MIN a déclaré que d’après un rapport révélé du renseignement militaire du Nigeria, les forces de sécurité nigérianes ont l’intention de massacrer le rassemblement des chiites le jour d’Arbaïn (20 novembre). Il a ensuite appelé la Commission des droits de l’homme islamiques à garantir la sécurité des chiites.
Selon The Washington Post citant Ibrahim Moussa, le porte-parole du MIN, la Commission des droits de l’homme islamiques a demandé à Muhammadu Buhari de garantir la sécurité des chiites.
En décembre 2015, les soldats nigérians ont pris d’assaut une hosseiniyeh dans la ville de Zaria, près de Kaduna, lors des cérémonies religieuses et ont massacré des centaines de chiites. Le leader des chiites Zakzaky se trouve depuis cette date en détention alors que sa vie est en danger.