Le premier vice-président iranien, Eshaq Jahanguiri, a reçu ce samedi après-midi, le ministre turc de l’Économie, Nihat Zeybekci.
Rappelant la solidarité que l'Iran a témoignée au gouvernement et au peuple turcs dès les premiers instants de l’éclatement du coup d’État en Turquie, le 15 juillet dernier, M. Jahanguiri a souligné qu’en dépit de certaines divergences de vue entre l’Iran et la Turquie, le premier soutiendrait le second face aux menaces régionales et aux facteurs d’instabilité.
« Si l’Iran et la Turquie parviennent à s’entendre sur les menaces engendrées par les grandes puissances dans notre région, ils seront en mesure de perturber leur jeu », a-t-il indiqué.
En allusion à certaines positions et aux récentes mesures entreprises par Ankara, le premier vice-président iranien a affirmé que son pays ne souhaitait pas que la Turquie prenne la même position que l’Arabie saoudite envers Bagdad, les chiites et l’Iran.
Il a précisé que Riyad soutenait les terroristes et Daech et que l’Iran avait fait une distinction, jusqu’ici, entre les positions d’Ankara et celles de Riyad. Dans une autre partie de ses propos, M. Jahanguiri a déclaré que le communiqué commun du Conseil de coopération du golfe Persique (CCGP) et de la Turquie, dans lequel les trois îles iraniennes auraient été évoquées comme étant « un sujet de discorde », portait ouvertement un message anti-iranien.
« Nous n’admettons pas que quiconque puisse proférer de faux discours à propos de l’intégrité territoriale de l’Iran », a-t-il averti.
Il a par ailleurs insisté sur l’impératif d’accélérer le procès de la levée des obstacles à l’essor des relations économiques entre les deux capitales. Quant au ministre turc de l’Économie, Nihat Zeybekci, il a qualifié de contrat historique la signature des accords commerciaux préférentiels entre les deux pays, sans omettre de dire que deux ans après l’application de ces accords, le niveau des exportations et des importations irano-turques avait augmenté.
Il a également précisé que le gouvernement turc faisait des efforts pour examiner les dégâts infligés aux touristes et aux conducteurs de poids lourds iraniens lors des troubles en Turquie.
S’agissant du communiqué commun du CCGP et de la Turquie, il a affirmé que son pays n’était pas membre dudit Conseil et qu’il n'y était présent qu'en tant qu’invité.
« Le ministre turc des Affaires étrangères n’a utilisé aucun terme allant à rebours des intérêts de l’Iran concernant les trois îles iraniennes », a conclu le ministre turc de l’Économie.