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Hassan Nasrallah vient de faire un discours sur la présidentielle libanaise

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah. ©Al-Alam

Selon Fars News, Seyyed Hassan Nasrallah a prononcé un discours à l’occasion de la commémoration de la mort d'un ex-commandant du Hezbollah libanais, Haj Mustapha Shahada, au centre commercial Ahl al-Bayt de Beyrouth. Shahada est décédé le 27 octobre 2014 des suites d’une maladie. Le secrétaire général du Hezbollah libanais, qui a salué la présence nombreuse des citoyens libanais, a indiqué que son discours porterait sur trois parties : la présidentielle libanaise, la constitution du gouvernement libanais et la situation dans la région.

Concernant la présidentielle libanaise, Nasrallah a salué la sortie de crise et a ajouté : « Ces deux années passées, nous avons beaucoup souffert, car nous avons été diffamés plus d’une fois. Il faut que ceux qui nous ont accusés remettent maintenant leur façon de penser en question. Certains ont dit que le Hezbollah ne voulait pas de Michel Aoun et qu’il mentait, alors que nous n’avons jamais eu recours à des manipulations. Certains ont même dit que le Hezbollah était favorable à la vacance politique et voulait que le Liban n’ait pas de président ; et tout cela n’était que des chimères ! Certains ont même affirmé que c’était à cause du dossier nucléaire iranien que le Hezbollah libanais entravait la présidentielle libanaise. Quant à nous, nous leur avons répondu que dans les discussions sur le nucléaire iranien, aucun autre sujet n’est sur la table des négociations. Et il s’est finalement avéré que nous disions vrai. »

Le secrétaire général du Hezbollah a ajouté : « Dès le début, nous avons été honnêtes quant à notre position, qui consistait à soutenir Michel Aoun, et nous n’avons jamais fait marche arrière. »

Nasrallah a affirmé : « L’important est qu’après le 31 octobre, un jour nouveau a commencé pour le Liban et qu’en dépit des attaques médiatiques de ces dernières semaines, la session parlementaire n’a pas été repoussée. En effet, notre objectif était de résoudre cette question essentielle. »

Seyyed Hassan Nasrallah a alors ajouté : « Entre nous et Michel Aoun, il existe un accord qui dure depuis 2006 et qui a même été mis sous forme écrite. Mais nous n’avions aucune entente préalable sur la question de la présidence. Au contraire, en raison de notre expérience d’il y a 10 ans, nous avons présenté Michel Aoun comme notre candidat en nous fondant sur la confiance que nous lui portons. »

Nasrallah a ainsi précisé que le soutien du Hezbollah à Aoun était d’ordre moral et non politique.

Dans la seconde partie de son discours, Nasrallah a évoqué la constitution du gouvernement libanais : « Nous remercions tout d’abord Tammam Salam  pour sa patience, sa sérénité et sa sagesse. Sincèrement, tous les États ont besoin d’une telle personnalité pour diriger le pays en lui faisant subir le moins de dégâts possible en temps de crise. »

Nasrallah a ajouté : « Nous voulons un gouvernement d’union nationale. Ce qui se dit en ce moment dans les médias concernant ce nouveau gouvernement, a été dit aussi sur les précédents gouvernements… Il est  naturel de dire que si Nabih Berri et le courant Amal ne participent pas au futur gouvernement, nous n’y prendrons pas part non plus. Nous rencontrerons dans les prochains jours le président et nous lui dirons que concernant les ambassades et la part du Hezbollah et du mouvement Amal, c’est Nabih Berri qui a été désigné de notre côté pour les discussions. »

Dans la dernière partie de son discours, le secrétaire général du Hezbollah a évoqué les questions régionales : « Les Libanais entrent dans une nouvelle ère, mais, concernant la région, nous n’apercevons aucun horizon très clair et les guerres s’intensifient de jour en jour. Nous entrons dans une ère historique pour la défense de notre pays et de ses intérêts. »  

Nasrallah a alors brièvement rappelé la déclaration Balfour et la création d’Israël en affirmant : « La Grande-Bretagne voulait démanteler la région en commençant par la Palestine. Quand nous traitons du sujet palestinien, nous ne perdons pas cela de vue. Il est vrai que Balfour a mis en place Israël, mais son existence ne va pas perdurer, bien que sa destruction requière du temps. »  

Concernant le Yémen, Nasrallah a affirmé : « L’accusation portée contre l’armée yéménite, qui aurait tiré un missile sur La Mecque, est inconcevable et il s’agit d’un mensonge diffusé par l’Arabie saoudite et ses médias. Quiconque croit à un tel mensonge est fou. »  

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV