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La nomination de l’Arabie saoudite au Conseil des droits de l’homme porte un coup à la crédibilité de l’ONU

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Abbas Araqchi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères. ©AFP

« La nomination de l’Arabie saoudite à la tête du groupe consultatif du Conseil des droits de l’homme des Nations unies montre que les pétrodollars et la politique l’emportent sur les droits de l’homme. » C’est ce qu’a déclaré Abbas Araqchi, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères en charge des questions juridiques et internationales.

Depuis cette nomination, l’institution onusienne est criblée de critiques. » Lors d'une cérémonie à Téhéran à l’occasion du 71e anniversaire des Nations unies, M. Araqchi a déclaré aux journalistes, ce dimanche 30 octobre, que « la politique l’emportait et l’emporte toujours sur les droits de l’homme ».

« Le régime de Riyad est connu pour ses infanticides et son mépris des femmes. Leurs droits les plus élémentaires sont bafoués. Et maintenant, ce même régime présidera le groupe consultatif du Conseil des droits de l’homme. Cela montre que les décisions au sein des instances internationales sont prises en fonction de leurs intérêts politiques », a-t-il expliqué.

La situation en Syrie, au Yémen, en Irak et dans d’autres pays prouve l’échec des initiatives de l’ONU. Cela étant, le vice-ministre iranien a espéré que durant le mandant du nouveau secrétaire général de l’ONU, le Conseil de sécurité réussira à atteindre son principal objectif qui est l’instauration de la paix et de la sécurité dans le monde. Objectif auquel il n’est jamais arrivé en raison du droit de veto. « C’est une faille à laquelle il faut remédier », a-t-il affirmé.

« Pourquoi le ministère iranien des Affaires étrangères célèbre-t-il la Journée des Nations unies, alors que le rendement de cette organisation est faible ? », lui demande un journaliste. « Nos griefs contre les Nations unies ne sont pas des raisons suffisantes pour nier l’existence de cette institution », a répondu M. Araqchi.

Il a estimé que l’ONU était la seule instance internationale où les pays membres pouvaient encore afficher leur volonté, s’exprimer et s’accorder pour arriver à un but commun.      

Concernant la récente visite éclair de la responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, Federica Mogherini, à Téhéran, le 28 octobre dernier, M. Araqchi a déclaré qu’au terme de sa tournée régionale, un rapport sur la situation en Syrie serait établi.   

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SOURCE: FRENCH PRESS TV