Un journal israélien estime que la fin de la guerre en Syrie marquera le début de la guerre entre Israël et le Liban.
Citant des sources politiques et sécuritaires, le journal Maariv affirme que le président syrien, Bachar al-Assad, parle de la volonté de l'armée syrienne de reprendre toutes les zones qui demeurent sous le contrôle des terroristes. Or, selon l'auteur de l'article, beaucoup ne comptaient pas voir Assad toujours au pouvoir en 2016. En se basant sur les paroles de M. Assad, Maariv tire la conclusion que la guerre en Syrie ne prendra pas fin du jour au lendemain.
Selon le site Ennashra qui a publié l'article, les sources sécuritaires israéliennes estiment que ceux parmi les groupes armés qui sont opposés à Israël pourraient rester dans la région frontalière du Golan pour préparer des attaques aux missiles et aux obus de mortier. C'est peut-être cette hypothèse qui a conduit le commandant de la région nord, le général de division Aviv Kochavi, à décréter, il y a quelques mois, des manœuvres pour maintenir ses forces prêtes à agir sur les frontières avec la Syrie et le Liban.
Pour les sources sécuritaires israéliennes, la fin de la guerre en Syrie permettra au Hezbollah de se focaliser de nouveau sur Israël ; mais à la différence du passé, les combattants du Hezbollah se rendront sur le champ de bataille avec de meilleurs équipements et beaucoup plus d'expérience.
Selon le vice-recteur de l'Université de Tel-Aviv, le professeur Eyal Zisser, la fin de la guerre en Syrie rapprocherait les Israéliens d'une troisième guerre du Liban. Cela n'augure donc pas de bons jours pour les habitants du nord d'Israël.
L'universitaire israélien estime qu'une fois la guerre terminée, la Syrie sera divisée en trois secteurs. Un secteur sera géré par Bachar al-Assad et un autre par les Kurdes. Quant au troisième secteur, des dizaines voire des centaines de groupes se disputeront pour en prendre le contrôle. Assad restera au pouvoir dans les zones dont les forces gouvernementales syriennes assurent actuellement le contrôle et petit à petit, il reprendra même les zones qu'il a perdues. Toujours selon l'universitaire israélien cité par Maariv, Daech demeurera un acteur important en Syrie, mais sa puissance va progressivement décliner.