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Les États-Unis veulent justifier leur intervention militaire au Yémen

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le destroyer américain USS Mason. ©AFP

Selon un analyste politique, les missiles tirés contre un navire américain au large du Yémen portent la marque des opérations sous faux drapeau auxquelles Washington a régulièrement recours pour justifier ses interventions militaires.

«  De toute évidence, quelque chose a été tiré sur un navire dans les eaux internationales. Mais il n’a pas été prouvé que ce sont les Houthis qui ont tiré sur ce navire ni que ce tir provenait d'une zone sous le contrôle de ces derniers. Il va sans dire que ce genre d’attaques sous faux drapeau ont déjà été utilisées dans le passé », a déclaré l'ex-employé du renseignement américain, Scott Rickard, avant de préciser qu'avec la vente de millions de dollars d’armes à l’Arabie saoudite, Washington s'était rendu complice de la destruction du Yémen.

Washington prétend que le destroyer américain USS Mason a été la cible de missiles au large des côtes yéménites.

Les deux missiles ont touché l'eau avant d'atteindre le navire. Il n’y a eu aucun blessé ni dommage », a indiqué à l’agence Reuters un porte-parole du Pentagone.

 Le destroyer lance-missiles USS Nitze lance une attaque contre trois sites radars côtiers en territoire yéménite, le 13 octobre 2016. ©AFP

Le porte-parole du Pentagone, Peter Cook, a prétendu que le destroyer américain USS Mason avait de nouveau fait l’objet mercredi d'attaques depuis le sol yéménite.

Peter Cook a déclaré que les États-Unis n’avaient pas pu préciser le type de missiles tirés ni identifier ceux qui les avaient tirés. Sinon, selon ses propres termes, les États-Unis n'auraient pas hésiter à riposter.

Les Yéménites, de leur côté, nient avoir pris pour cible les navires de guerre américains.

Les États-Unis ont annoncé, mercredi 12 octobre, avoir bombardé trois sites radars au Yémen.

« Ce qui est clair, c’est que les États-Unis sont le principal fournisseur d’armes de l’Arabie saoudite et que l'Arabie saoudite est le principal soutien des terroristes au Moyen-Orient avec Bahreïn, le Qatar et le Koweït », a indiqué Scott Rickard.

Ces pays arabes se sont alignés sur les États-Unis pour créer le chaos non seulement au Yémen, mais aussi en Syrie, en Irak, en Libye et ailleurs, a-t-il dit.

Dirigée par l’Arabie saoudite, la coalition arabe lance des attaques meurtrières contre le Yémen depuis mars 2015, en vue de faire revenir au pouvoir le président démissionnaire du Yémen, Mansour Hadi.

Le régime de Riyad a recouru à des armes prohibées, dont des bombes à sous-munitions de fabrication américaine et britannique. Les frappes saoudiennes ont coûté la vie à plus 10.000 personnes.

Outre la mort de ces milliers de personnes, un grand nombre d’infrastructures yéménites, dont des hôpitaux, des écoles et des usines, ont été réduites en un tas de ruines et le pays a vu l’activité des groupes terroristes se multiplier.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV