Le président égyptien a finalement réagi aux critiques des responsables saoudiens qui attendent de lui un suivi total dans les politiques régionales de l’Arabie saoudite. « Je n’aime pas contribuer aux tentatives de la destruction d’autres pays ».
Un jour après que l’ambassadeur d’Arabie saoudite au Caire eut quitté l’Egypte sur fond des tensions entre les responsables égyptiens et saoudiens, Abdelfattah Al-Sissi a déclaré implicitement que le Caire ne s’intéressait pas à donner un coup de main à l’Arabie saoudite dans les conflits du Moyen-Orient.
Les relations diplomatiques égypto-saoudiennes, qui étaient en pleine croissance, grâce au cadeau que le président égyptien voulait offrir aux Saoudiens (les deux îles de Sanafir et de Tiran), ont été rapidement ternies après que le Caire eut cédé à la décision de la Cour suprême d’Egypte d’annuler cette offre.
En outre, le représentant d’Egypte à l’ONU a voté, il y a quelques jours, à la résolution des Russes sur la Syrie.
Le fait que l’ambassadeur saoudien en Egypte a quitté, mercredi, son poste, et puis le pays, sans aucune explication, a finalement poussé le gouvernement Al-Sissi à réagir aux comportements des Ale Saoud.
Devant les militaires de l’armée égyptienne et leurs familles, réunis à l’occasion d’un événement national, Abdelfattah Al-Sissi a tenu cette phrase sans mentionner le nom d’aucun pays.
« Je ne m’intéresse pas à contribuer aux tentatives destinées à détruire un pays ».
Cette phrase ferait allusion, selon les analystes, au grand intérêt de l’Arabie saoudite qui veut une coopération de l’Egypte dans les dossiers syrien et yéménite.