Le Conseil de sécurité de l'ONU doit examiner samedi deux textes visant à instaurer un cessez-le-feu à Alep.
Les deux résolutions seront défendues l'une par la France qui appelle à la fin des bombardements des positions terroristes à Alep, l'autre par la Russie qui ne le mentionne pas.
Le texte russe, obtenu par l'AFP vendredi, "réclame l'instauration immédiate d'une cessation des hostilités, notamment à Alep" et demande à toutes les parties de permettre l'accès à l'aide humanitaire.
Le texte de Moscou a été présenté au Conseil peu après que la Russie eut prévenu qu'elle était prête à bloquer le texte de la France avec son droit de veto.
« Je ne vois tout simplement pas comment nous pourrions laisser cette résolution passer », a déclaré à la presse Vitali Tchourkine, ambassadeur de Russie à l'ONU.
Et d’ajouter : « Moscou ne peut pas accepter un projet dont la réalisation dépend de la fin de ses opérations militaires contre les terroristes en Syrie ».
Côté américaine, l'heure est toujours à l'escalade verbale. Le Secrétaire d'Etat, John Kerry, a accusé vendredi la Russie d'avoir commis des crimes de guerre à Alep".
“La Russie et le régime (de Bachar al-Assad – tel) ne doivent pas seulement expliquer au monde pourquoi ils continuent de bombarder les hôpitaux, les femmes et les enfants”, a prétendu le diplomate.
“Ces actions nécessitent des enquêtes puisqu'il s'agit des cas de crime de guerre, et ceux qui les ont commis devront être traduits en justice”, a souligné Kerry.
Des soi-disant hôpitaux bombardés par la Russie sont des refuges déguisés où se retranchent des terroristes. Avant de lancer leur campagne aérienne contre l'Est d'Alep, l'aviation syrienne et russe ont appelé à des dizaines de reprises les terroristes à se rendre ou à quitter l'Est d'Alep.