Les violences de lundi et mardi à Kinshasa ont fait "plus de 100 morts". C'est le bilan fourni par le parti d'opposition historique en République démocratique du Congo, l'UDPS.
Le parti d'opposition historique en République démocratique du Congo avait appelé à manifester lundi pour exiger le départ du président Joseph Kabila en décembre.
"Le nombre des tués pour les deux jours, c'est plus de 100 morts", a déclaré Bruno Tshibala, porte-parole de l'Union pour la démocratie et le progrès social, contestant le bilan officiel provisoire de 32 morts donné auparavant par la police.
Les manifestations ont commencé lundi. Les mouvements de protestation ont dégénéré en affrontements meurtriers avec la police. D'après l'ONG Human Rights Watch, 43 personnes sont mortes dans ces violences, dont 37 manifestants et 6 policiers. La police congolaise a pour sa part fait état de 32 morts, dont 28 civils et 4 policiers.
Mercredi, quelques incidents ont encore été signalés. Des piles de pneus ont été brûlées dans la matinée par des jeunes en colère et les forces de l'ordre ont procédé à des tirs de sommation, a indiqué un habitant.
L'armée a envoyé une cinquantaine de militaires sur le campus universitaire pour empêcher de nouvelles manifestations.
Ces violences surviennent en plein "dialogue national", tentative pour sortir la République démocratique du Congo de l'impasse électorale dans laquelle elle s'est fourvoyée mais rejetée par la majeure partie de l'opposition, qui avait appelé à manifester lundi.
Avec AFP