Au cours d’une audience accordée aux commandants du Corps des Gardiens de la Révolution islamique, le leader de la Révolution iranienne a qualifié le CGRI de “solide rempart de la Révolution” et de “principal critère de la sécurité nationale et de la défense contre la menace étrangère”.
« L’une des composantes du soft power iranien consiste à n’avoir aucune confiance aux puissances hégémoniques, avec à leur tête les Etats Unis, et cette méfiance devra s’amplifier de jour en jour », a affirmé l'Ayatollah Ali Khamenei.
Pour le leader de la Révolution islamique d'Iran, "le mouvement révolutionnaire" est la quintessence d'une "nouvelle civilisation islamique" et c'est ce même mouvement qui pourrait contrer les complots : "37 ans après la victoire de la Révolution islamique, il est désormais évident que le Corps des Gardiens de la Révolution islamique constitue un rempart solide qui protège notre révolution. Le CGRI assure notre défense nationale, prend part à la reconstruction du pays, est actif dans le domaine culturel et artistique. C'est lui qui produit la pensée révolutionnaire. Ce rôle devra se perpétuer et continuer à éclaircir l'opinion publique."
La sécurité, étant un sujet phare et prometteur du progrès aussi bien matériel que spirituel de la société, il a déclaré que l’une des fonctions du CGRI était d’assurer la sécurité intérieure et extérieure du pays :
" Si la sécurité à l’extérieur des frontières du pays n’est pas garantie et si l’ennemi n’est pas contrecarré, la sécurité intérieure est entravée. "
La montée en puissance des forces armées est la clé de la levée des menaces militaires : "Ces dernières années, certains dirigeants ont mis la levée de la menace militaire et de la guerre sur le compte de telle ou telle démarche. Ces affirmations sont fausses. Le seul facteur qui puisse déjouer la menace militaire, est la puissance défensive et militaire, et la provocation de la peur chez l’ennemi."
"Les pays dont le système militaire aurait été réduit, n’ont pas procédé de façon autonome. Car ils ont été anéantis pendant les guerres mondiales et donc, leur système militaire a été sérieusement affecté. Aucun état raisonnable n’affaiblirait sa force défensive. Au contraire, il essayerait de la renforce jour par jour", a expliqué l’Ayatollah Khamenei.
La "foi" est le principal vecteur du renforcement de la force défensive, a-t-il souligné, avant de poursuivre :
"Une guerre asymétrique a le même principe. L’adversaire est peut-être muni de tous les moyens sophistiqués mais il lui manque la foi. L’exemple latent de la guerre asymétrique se trouve en Irak. Les forces populaires irakiennes étaient dépourvues d’équipements militaires sophistiqués, mais leur foi a fait qu’elles ont réussi à libérer des régions que les Américains, depuis le début de leur présence en Irak, n’avaient pu s’emparer."
L’Ayatollah Khamenei a fait remarquer que l’indépendance d’un pays n’est pas synonyme de son isolement :
"C’est une aberration que de vouloir interpréter l’indépendance de cette manière. L’Iran n’a jamais été un paria. En revanche, certains pays, prétendant être indépendants, commettent l’erreur de s’aligner sur le système prédéfini des puissances mondiales. C’est devenu un phénomène récurrent."
"L’indépendance, la culture et les croyances sont les fondements de l’identité d’une nation. Pourquoi vouloir renier sa vraie identité ? Pourquoi vouloir imiter les méthodes fallacieuses et ignominieuses des Occidentaux ?", a-t-il rétorqué.
L’Honorable Ayatollah Khamenei a rejeté le discours selon lequel "l’idéalisme va à rebours du rationalisme" : "Au contraire, ce qui re-dynamise les nations, c’est l’idée. Sans quoi, une nation se vide de son âme, comme ce qui s’est produit en Occident."
Le refus de faire confiance aux puissances hégémoniques, avec à leur tête les Etats-Unis, constitue l’un des piliers du soft power iranien. Pour le leader de la Révolution islamique, c’est une nécessité que de renforcer la méfiance vis-à-vis des Etats-Unis :
"Cette méfiance appelle à la vigilance, à la prudence et c’est ce qui est nécessaire au cours de tout dialogue avec les Américains."
Il a évoqué les cas nombreux qui témoignent de l’animosité des Etats-Unis envers l’Iran et c’est sur foi de cette aversion congénitale que s’explique la méfiance vis-à-vis des Etats-Unis.
"Dans le dossier nucléaire, cette animosité s’est manifesté de manière flagrante", a ajouté l'Ayatollah Khamenei avant de s’adresser aux peuples de la région en ces termes :
"Tout manque de vigilance vis-à-vis des Etats-Unis pourrait vous ramener en arrière, comme cela a été le cas du peuple iranien quand il a fait confiance à la Grande Bretagne à l’époque de la révolution constitutionnelle."
Il a mis en garde les responsables iraniens contre les risques qu’encoure le pays à la lumière des tentatives américaines de s’infiltrer en Iran: "Les Etats-Unis insistent pour que nous négocions avec eux des grands dossiers de l’Asie de l’ouest à savoir du Yémen, de la Syrie, du Liban et e l’Irak . Quel est leur objectif ? Contrer l’Iran à titre de principal facteur de l’échec des Etats-Unis dans la région."
"Le dialogue avec les Etats-Unis n’a aucun intérêt, au contraire il inclut en soi tous les inconvénients possibles et imaginables… La raison nous intime à nourrir une méfiance totale à l’égard de ceux qui ont prouvé leur animosité à notre égard."
Le Guide Suprême de la RII a rappelé également la sécurité dont jouit l’Iran pour souligner :
"L’ennemi fait tout pour vicier cette sécurité. Il appartient à tous les appareils de sécurité et aux forces armées du pays à préserver cette sécurité qui est l’un des acquis les plus important qui soit par les temps qui courent."
A suivre...