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La website Ressaleh revient sur la visite d'Anwar Eshki en Palestine occupée

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Anwar Eshki (G) et Dore Gold (D). ynetnews.com

Cette semaine, la visite non officielle en Palestine occupée de l'ancien général Anwar Eshki d'Arabie saoudite, accompagné d'une délégation d'hommes d'affaires et d'universitaires, a été largement médiatisée.

Au cours de la visite, ils ont rencontré des membres de la Knesset, Dore Gold, le directeur du Ministère des Affaires étrangères et Yoav Mordechai, le coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires occupés, pour discuter de l'avancement des perspectives de l'initiative de paix dans le conflit israélo-palestinien. En outre, Eshki s'est rendu à Ramallah pour rencontrer Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne.  

Mais la question qui se pose à présent est la suivante: quel est le but de cette visite, dans la conjoncture défavorable où se trouvent les relations entre l'Iran et l'Arabie saoudite?

L'article de Nour-eddin Saleh publié par le site palestinien Ressaleh, nous apporte des éléments de réponse. Les frictions entre l'Iran et l'Arabie saoudite sont un facteur déterminant dans la revigoration de l'alliance des Saoudiens avec les autres pays. Le voyage de Eshki illustre bien les efforts de Riyad pour renouer avec Tel-Aviv, derrière le dos des Iraniens.

"La visite de Eshki est un important indicateur dans les évolutions régionales. Des évolutions qui ont contraint certains pays du golfe (Persique) à se rapprocher d'Israël. L'objectif est de développer les relations avec Israël, dans l'ombre de la menace iranienne", estime Talal Okal, analyste arabe des questions politiques.          

"Israël est le grand gagnant de ce renouement. Il sera incité à adhérer au plan d'entente proposé par Paris pour la relance du processus de paix israélo-palestinien", a-t-il ajouté.

Ceci étant, des personnalités palestiniennes étaient présentes à la rencontre de Eshki avec les autorités israéliennes, dont le militant et homme politique Jibril Rajoub, membre du Comité central du mouvement Fatah. "La présence d'un parti palestinien à cette rencontre montre que Tel-Aviv et Riyad se dirigent vers une normalisation de leurs relations", a précisé Talal Okal.

D'autre part, Issavi Freij, un membre du parti politique israélien Meretz, a également estimé que "les Saoudiens veulent ouvrir le dialogue sur le plan de paix de 2002. C'est un acte stratégique qui fait suite à l'initiative d'Anwar Sadat, l'ex-président égyptien. Ils cherchent tout simplement par là, à se rapprocher d'Israël."

Le Front démocratique pour la Paix et l'Egalité, le parti Hadash constitué de 5 députés arabo-israéliens, a réagi à la visite d'Eshki, en évoquant le danger que représentait le rapprochement progressif entre Riyad et Tel-Aviv. "Cette coalition dont l'aile principale est l'impérialisme, est l'ennemi juré des droits historiques du peuple palestinien", a déclaré un représentant du parti à la Knesset.

Traduit du persan par Sara Saïdi B.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV