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Tunisie : signature d'un "accord" en vue d'un gouvernement d'union

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président tunisien Beji Caid Essebsi (L) accueille le leader tunisien du parti islamiste Ennahda, Rached Ghannouchi. ©AFP

Un document censé ouvrir la voie à la formation d'un gouvernement d'union en Tunisie a été signé mercredi au palais présidentiel en l'absence du Premier ministre Habib Essid, en rupture avec le chef de l'Etat et dont le sort semble scellé.

Intitulé "Accord de Carthage", ce document, signé par diverses formations politiques mais aussi le patronat Utica et le syndicat UGTT, entre autres, brosse un sombre tableau du pays à la fois sur les fronts économiques, sociaux et sécuritaires. Il intervient après plus d'un mois de pourparlers sous l'égide du président Béji Caïd Essebsi, auteur d'un appel surprise le 2 juin en faveur d'un "gouvernement d'union nationale".

En présentant son initiative le 2 juin, M. Caïd Essebsi n'avait pas écarté un maintien du Premier ministre Habib Essid. Mais la rupture semble consommée et M. Essid, un indépendant, était absent de la cérémonie de mercredi.

Alors qu'il dit ne pas vouloir démissionner, son départ pourrait prendre du temps, la Constitution exigeant un vote en ce sens au Parlement. "Je pense qu'il préfère aller à l'Assemblée", a déclaré au terme de la cérémonie Béji Caïd Essebsi, 89 ans, en rendant hommage à un "homme intègre et travailleur".

Sous le couvert de l'anonymat, une source gouvernementale a de son côté affirmé à l'AFP que "démissionner sous la pression" constituerait aux yeux de Habib Essid "un acte de désertion". Cette source a par ailleurs vivement critiqué la démarche présidentielle, alors que le gouvernement commençait, selon elle, à enregistrer des résultats "concrets".

Selon le site tunisien de Leaders, l'accord de Carthage résume les priorités du prochain gouvernement à savoir : combattre le terrorisme, la corruption et la contrebande, impulser le développement et l'emploi des jeunes et élaborer en urgence d'un plan de sauvetage économique orienté vers les secteurs en difficulté, œuvrer pour la reprise de la production dans le secteur minier, notamment les phosphates, assurer la paix sociale à travers une concertation associant toutes les parties concernées.

Avec l'Orient le Jour

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SOURCE: FRENCH PRESS TV