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Assad: le séisme politique à venir

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Président syrien, Bachar Assad.

Cela fait cinq ans que l'Occident et ses alliés arabes cherchent à renverser Assad.

De tactique en tactique, ils s' aperçoivent de plus en plus de l'immensité de la tâche et de peu de chance qu'ils ont à emporter l'une des plus grandes guerres "stratégiques" de ce début du 21e siècle. Dans un tout récent commentaire, Debka, un site proche des milieux du renseignement de l'armée israélienne revient sur cette bataille et fait des révélations inédites : "Les évolutions imprévisibles et tristes sont sur le point de se produire depuis que la Grande-Bretagne à quitté l'UE. Les pays arabes ont fini par croire qu'ils ne devraient plus dépendre des USA et de l'Europe pour lutter militairement contre Daech. ( ce concept de lutte contre Daech est évidemment utilisé par le site pour masquer le vrai objectif qui existe derrière: renverser Assad, ndlr). Les pays arabes se sont désespérés de la coalition occidentale dirigée par les États-Unis que se garde bien de s' ingérer davantage dans la guerre en Syrie

A la lumière de toutes ces évolutions,  on entend ces jours-ci des choses jusqu'ici inaudibles dans les capitales arabes de la région. Genre : lever l'embargo contre Assad et coopérer militairement avec lui pour lutter contre Daech !

En effet le discours d'Assad, celui qu'il a tenu depuis le début de la guerre s' est avéré exact au contact de la réalité en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme. Si les bruits qui s' entendent aujourd'hui dans les capitales arabes venaient à se concrétiser,  le monde connaîtra bientôt un second séisme politique après le Brexit. Et ce au cœur même du Moyen-Orient.
 par la suite

Debka analyse moins la situation qu'il ne fournit des informations sur le compte du régime de Riyad : certes Riyad a réussi à entraîner la Syrie dans une guerre dévastatrice et à la noyer dans un océan de problèmes financiers en soutenant les rebelles anti Assad et à empêcher ainsi la Syrie de jouer son rôle d'avant-garde dans le monde arabe, n'empêche que son attitude est loin de faire des émules au sein du monde arabe. 

Prenons le cas des Émirats. Géopolitiquement parlant, Abou Dhabi à certes emboîté le pas à Riyad mais il est loin de couper tous les ponts avec Damas. Bahreïn, quant à lui, est aussi anti Assad que Riyad mais plus que ne l'est le Koweït qui n'a pas trop manifesté d'hostilité contre le régime d'Assad.

Le sultanat d'Oman reste sans doute la partie la plus modérée, lui qui a voulu à plusieurs reprises joué le rôle de médiateur entre Assad et ses paires arabes.

La guerre contre Assad revient désormais trop chère à ses ennemis : outre les coûts faramineux liés au financement des rebelles, les ennemis d'Assad devront désormais faire face à une nouvelle calamité : le monstre qu'ils ont créé pour dévorer Assad et qui, quasi défait en Irak et en Syrie, se tourne désormais vers ses progéniteurs pour les dévorer, eux... Ce monstre s' appelle le terrorisme et il vient de faire ses premiers exploits "domestiques à Istanbul et à Médine.....Alors les ennemis arabes d'Assad, prêts à tendre la main en sa direction pour qu'il les aide à vaincre l'ennemi domestique ? 

Le séisme politique s'approche...

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SOURCE: FRENCH PRESS TV