Selon l'analyste syrien des questions internationales, Akhil Ayd, l'offensive d'envergure des terroristes contre la banlieue de Lattaquié constitue un leurre qui vise à détourner l'attention de l'armée syrienne et de ses alliés d'Alep.
"Les très lourdes offensives de Jaich al Fath contre le nord de Lattaquié dépassent la volonté d'Ankara, qui a tout fait pour inverser les rapports de forces", explique-t-il.
Les terroristes prennent d'assaut la banlieue de Lattaquié, car le centre de commandement qui les dirige cherche à tout prix à ouvrir un nouveau front, à y attirer les soldats syriens, à les empêcher de se battre comme il faut à Alep. L'armée syrienne et ses alliés ont réalisé de bons progrès dans le nord de Lattaquié. Ils ont réussi à repousser les terroristes résiduels vers la frontière syrienne située près du port d'Alexandrette. De ces terroristes, il ne reste plus que de petites poches sur les hauteurs du mont Turkmène et du Jabal al-Akrad.
En effet, le fait de vouloir sécuriser les régions côtières à Lattaquié est une décision prise par le gouvernement syrien, car les hauteurs de Lattaquié pourraient servir de base arrière en vue de la libération d'Idleb.
L'emprise de l'armée sur la route dite Castello puis sur les champs stratégiques d'al-Malah ont vivement inquiété les terroristes qui ont tenté, en lançant de lourdes attaques contre le nord de Lattaquié, de stopper l'armée syrienne à Alep. Les États-Unis et leurs alliés ont mobilisé de larges moyens pour s'accaparer la carte gagnante qu'est Alep mais, comme l'expérience l'a bien montré, l'armée syrienne et ses alliés sont capables d'obtenir ce qu'ils veulent, puisqu'ils agissent intelligemment.