L’ambassade américaine s’est vue, en effet, retirer les policiers chargés de sa protection par les autorités de Gambie. A la suite de cette décision dont les raisons n’ont pas été divulguées, les Etats-Unis ont décidé de fermer certains services de l’ambassade.
Cet évènement a été l’occasion, pour les agences de presse, d’affirmer que Yahya Jammeh, le président de la République de Gambie, a retiré « sa » police de l’ambassade étatsunienne. Méthode classique. La naissance d’une dictature dans les dépêches des agences de presse commence toujours par la disparition des services publics. Il n’y a plus de police nationale, ni d’armée nationale. Il s’agit de parler désormais de la police, de la justice ou de l’armée du « dictateur », relayé tel quel par tous les autres journalistes.
Généralement, ce genre d’incident sert aussi à glisser d’autres vagues informations accompagnées des formules classiques telles que: dictateur, main de fer, opposant politique, dissident, etc., destinées à renforcer l’idée d’une dictature que le droitdelhommisme interventionniste donnera le droit d’éradiquer le moment venu. Pour la Gambie, les agences de presse ont ressorti une histoire vieille de deux mois dans laquelle une américaine d’origine gambienne, avait été arrêtée lors d’une manifestation qui avait eu lieu mi-Avril. Innocente ou pas, son cas a ainsi permis à la presse de rabâcher ses vieilles formules.
Voilà ce qu’il en coute de rejeter, ouvertement et sans circonlocutions, le projet occidental de mariage homosexuel. A la différence de son voisin, le président du Sénégal, Macky Sall, fut plus prudent en arguant que la société n’y était pas encore prête. Une manière habile et diplomatique de renvoyer la question aux calendes grecques.
Source: Réseau international