Pour payer ses salariés, Daech remplace la vente du pétrole par des taxes de tout genre prélevées de force auprès des populations qu'il prend en otage.
Le secrétaire adjoint du Trésor américain en charge de la lutte contre le financement du terrorisme, Daniel Glaser vient d'annoncer : "Lorsque nous recevons des signaux nous permettant de penser que Daech ne peut plus payer ses salariés et qu'il tente de compenser par d'autres sources de revenus, nous comprenons que nous les avons frappés là où il fallait."
Selon Glaser, les bombardements qui auraient visé depuis août 2014 les positions de Daech par la soi-disant coalition américaine auraient permis d'interrompre le cours de la production du pétrole que détourne la milice en Irak et dont il avait tiré 500 millions de dollars en 2015. Ce chiffre présente la moitié de ses revenus.
Cette autorité américaine a alors déclaré devant une commission du Congrès : "Même si c'est difficile à le quantifier, nos frappes ont néanmoins, sans aucun doute, limité la capacité de Daech à produire du pétrole, à en vendre et à en tirer profit comme il l'a fait dans le passé", en précisant que "les attaques aériennes récentes ont même ciblé les réserves d'argent de Daech en le privant de 100 millions de dollars."
Les déclarations de ce responsable américain sont toutefois sujettes de doute dans la mesure où les raids américains n'ont jamais paralysé les terroristes ni en Irak ni en Syrie.
Daech aurait perdu cette année 30% de ses recettes par rapport à l'an dernier.
Parmi les taxes et impôts prélevés par Daech, il y aurait une taxe sur l'installation ou la réparation des antennes paraboliques, des péages pour les chauffeurs de camion et des droits de sortie pour quiconque tente de quitter une ville.