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Le double échec de l'Arabie saoudite à Vienne et à Koweït

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Adel al-Joubeir a dû quitter Vienne les mains vides. ©AFP

Le mardi 17 mai, les dirigeants saoudiens ont subi un double échec en ce qui concerne deux dossiers régionaux dans lesquels ils sont très profondément impliqués: la Syrie et le Yémen.

A Koweït, la position de l'Arabie saoudite a été sévèrement jugée, en raison de l'intervention militaire de Riyad en faveur du président démissionnaire Mansour Hadi. Idem pour les négociations du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS) où les Saoudiens n'ont pas pu imposer leur vision des choses.

Le quotidien libanais al-Bana a écrit mercredi 18 mai que, lors des négociations inter-yéménites à Koweït, la délégation des partisans du président démissionnaire Mansour Hadi, soutenu par Riyad, n'a pas réussi à imposer Ali Mohsen al-Ahmar au poste de chef du comité national de l'armée. Suite à cet échec, la délégation soutenue par Riyad a dû se retirer des pourparlers.

A Vienne, deux dossiers importants ont été étudiés : la Syrie et la Libye. La Russie et les Etats-Unis se sont chargés du premier, et ont confié à Londres et Paris la responsabilité du dossier de la lutte contre Daech en Libye.

A l'issue des négociations de Vienne, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Joubeir, a demandé encore une fois la démission du président syrien Bachar al-Assad. Il a proposé le recours à d'autres mesures au cas où Damas ne respecterait pas ses engagements envers le plan de cessation des hostilités en Syrie.

Avant lui, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, avait soutenu une opinion similaire quand il a commenté le rôle que le président Assad pourrait jouer, selon lui, dans le règlement de la crise syrienne.

De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a dit que, contrairement à ce que prétendaient les Saoudiens et leurs alliés américains, la question du changement du régime en Syrie n'était plus à l'ordre du jour.

"Tout le monde est d'accord que la question du renversement du gouvernement de Damas n'est plus une priorité pour personne. Ce qui compte aujourd'hui, c'est le combat contre le terrorisme", a déclaré le chef de la diplomatie russe.

Cela étant dit, dans ce dernier tour des négociations, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Joubeir, a été le grand perdant. Reste à savoir comment les accords conclus à Vienne pourront se réaliser sur le terrain. Le comportement de Riyad et d'Ankara et la décision des groupes armés qu'ils soutiennent en Syrie (Jaish al-Islam et Ahrar al-Cham) détermineront le reste. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV