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Dilma Rousseff vient d’être écartée du pouvoir pour 180 jours avant que son procès n'ait lieu

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La présidente du Brésil, Dilma Rousseff. (Photo d'archives)

Destituée, l'ancienne guérillera Rousseff ne devrait pas quitter la scène politique de sitôt !

Les sénateurs brésiliens, réunis depuis mercredi pour étudier la destitution de la présidente brésilienne, ont tranché ce matin pour la destitution par 55 votes pour et 22 voix contre.

Ce jeudi matin, avant le vote, 41 sénateurs (sur les 81 que compte le Sénat) avaient d'ores et déjà affirmé qu'ils se prononceraient pour la destitution.

Mi-avril, c’étaient les députés qui avaient voté la destitution.

Le Parti des travailleurs de Dilma Rousseff a déjà convoqué les militants devant le siège de la présidence pour l'entourer à sa sortie. Le mot d’ordre de la manifestation sera : « Nous n'acceptons pas un gouvernement illégitime ».

Les autorités ont érigé des barrières militaires devant le Sénat pour séparer les manifestants des deux camps, à l'instar de ce qu'ils avaient fait lors du vote des députés. 

Dans l'après-midi, le vice-président Michel Temer, qui va assurer l'intérim, devrait s'adresser à la nation et annoncer la formation d'un gouvernement centré sur le redressement économique. Celui qui était auparavant l'allié de Rousseff est devenu l'un de ses pires ennemis.

Il faut rappeler que Temer est le chef du parti centriste qui avait formé une coalition avec le PT avant de la quitter en mars dernier, portant ainsi un coup fatal à la présidente.

Les pro-Rousseff qualifient de putschiste et d’opportuniste Michel Temer, 75 ans, qui était inconnu du grand public il y a encore quelques semaines.

Il faut en outre préciser que lui non plus n’est pas à l'abri du scandale Petrobras. Son nom a déjà été cité à plusieurs reprises dans cette affaire, même si pour l'instant aucune poursuite n'a été lancée contre lui. 

L'ancienne guérillera torturée sous la dictature (1964-85) se défend encore en soulignant justement que tous ses prédécesseurs ont eu recours à ces « pédalages budgétaires » sans avoir été inquiétés. Elle se dit victime d'un coup d'Etat institutionnel.

Par ailleurs, elle est toujours soutenue par des manifestations monstres qui ont lieu un peu partout dans le pays et notamment dans les villes les plus pauvres, où les routes ont été bloquées et des pneus incendiés.

Tout cela donne une lueur d’espoir à Mme Roussef pour continuer son combat sur la scène politique brésilienne.

Avec Le Parisien

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV