Kemal Kiliçdaroglu, leader du Parti républicain du peuple (CHP), a déclaré mercredi 11 mai que l'établissement du régime présidentiel que l'AKP (Parti de la justice et du développement) du président Erdogan veut instaurer en Turquie ne serait possible que par la violence et le recours à la force.
Selon le quotidien turc Hürriyet, le leader du plus grand parti de l'opposition a déclaré que la Constitution actuelle ne permettait à personne de donner des ordres au pouvoir législatif, et que les partisans du système présidentiel voulaient placer leur leader au-dessus du Parlement et de la Constitution.
"Les partisans du système présidentiel veulent qu'une seule personne parle et que toute la Turquie l'écoute. Dans le régime qu'ils proposent, une seule personne parlera, jugera et prendra toutes les décisions", a ajouté Kemal Kiliçdaroglu.
Le leader du CHP estime qu'il serait impossible d'imposer ce système à la Turquie sans la violence et le recours à la force.
Certains analystes croient que la démission du Premier ministre Ahmet Davutoglu de son poste à la tête de l'AFK (parti au pouvoir) facilitera le passage du système parlementaire au présidentialisme pour Recep Tayyip Erdogan et ses partisans.