D’après nos informations, il y a deux semaines environ, un missile tiré à partir du système de défense antimissile « Dôme de Fer » a intercepté un drone lors d’un test effectué par l’armée de l’air américaine aux États-Unis.
En effet, selon un communiqué de l’entreprise « Rafael Advanced Défense Systems », qui développe le « Dôme de Fer », le missile d’interception a été tiré depuis un lanceur polyvalent appartenant à l’armée américaine, et il a touché sa cible avec succès. Il semblerait qu’une série d’adaptations aient été réalisées car c’est la première fois que l’intercepteur dôme de fer agit contre une cible comme un drone.
On rappelle que le Dôme de fer, opérationnel depuis 2011, a été développé en Israël et financé en grande partie par les États-Unis et l’Union européenne. Il a pour fonction d’intercepter les missiles et roquettes pouvant être tirés sur les villages et villes de l’entité sioniste (notamment depuis la bande de Gaza). Cependant, ce système antimissiles, qui fait la fierté de Tsahal, est loin d’être exempt de critiques, tant sur son efficacité que sur son coût.
En effet, le « Dôme de fer » a été décrié pour son montant jugé prohibitif. Le coût d’un missile d’interception est estimé entre 35 000 et 50 000 dollars.
Des critiques sont aussi émises sur l’inefficacité du système, notamment contre les roquettes Qassam utilisées par la résistance palestinienne et lancées sur de très courtes distances, comme cela a été constaté durant les différentes offensives d'Israël contre la population palestinienne. On se souvient que malgré la soi-disant « invulnérabilité » du « Dôme de fer », les missiles de la Résistance n’avaient jamais cessé de pleuvoir lors des agressions de l’armée israélienne sur Gaza en 2012 et 2014.
En juillet 2014, la très sérieuse revue américaine, MIT Technology Review, rapporta que Richard Lloyd, un consultant expert en armement et ancien ingénieur en chef chez Raytheon, avait déclaré que « le système était essentiellement un échec », alors que par ailleurs, Theodore Postol, ancien professeur du prestigieux MIT (Massachusetts Institute of Technology), remettait lui aussi en cause, l’efficacité de ce système dont le taux de succès serait en réalité compris entre 5 et 10%.
À la fin de la même année, le journal américain The World Tribune faisait fuiter l’information selon laquelle « l’armée israélienne s’alarmait du fait que le " Dôme de Fer " resterait largement inefficace, dans toute guerre contre les missiles longue portée du Hezbollah ». Évidemment ces critiques ne sont pas dévoilées au grand jour afin de rassurer une opinion publique très sensible sur le thème de la sécurité, mais aussi pour des raisons économiques visant à la commercialisation de ce produit.
Les récents tests effectués démontrent ainsi la volonté d’améliorer le système antimissiles « Dôme de fer » qui a prouvé son inefficacité malgré les importants moyens investis pour son développement.
Est-ce que ces améliorations entrent dans le cadre d’une éventuelle guerre à venir, notamment contre la Résistance libanaise ? Ou s’agit-il seulement de rassurer une opinion publique inquiète face au renforcement des forces de la Résistance, notamment en terme balistique (missiles et drones) ? Une chose est sure cependant; quels que soient les moyens matériels et financiers mis en œuvre, aucun bouclier ne saurait résister à la volonté de la résistance, face à l’injustice et à la barbarie de l’entité sioniste criminelle.