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Un point de passage frontalier

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Reccep Tayyeb Erdogan, le président turc. ©Sputniknews

L'offensive d'envergure des terroristes wahhabo-takfiriste d'Al-Nosra contre la cité stratégie de Khan Toumane qui a coûté la vie à des centaines d'entre eux et qui a infligé des pertes importantes aux alliés de l'armée syrienne, n'aurait jamais pu avoir lieu sans la trêve conclue entre Washington et Moscou. 

Dans les premières heures de la matinée de samedi, des centaines de terroristes d'Al-Nosra, réunis au sein d'une coalition composée de huit groupes, ont pris d'assaut à l'aide des dizaines de voitures piégées les positions de l'armée syrienne. L'offensive a été suivi par un assaut terrestre. 

L'aviation russe est toutefois entrée en action pour bombarder les terroristes dans la banlieue sud d'Alep à Khan Toumane, à al-Khalediya. Selon les sources proches de l'armée syrienne, la Turquie vient d'ouvrir un point de passage clandestin pour faire transiter des milliers de terroristes depuis son territoire vers Alep : il s'agit d'un passage long de 2 kilomètres qui remplace Bab al-Salama et par où pourraient facilement transiter des armes lourdes, des chars et des véhicules blindés en provenance de la Turquie vers le village de Hawar Klass dans le nord-est de Azaz en Syrie. Ainsi la Turquie vient de s'engager directement dans les combats à Alep en soutien aux terroristes qu'elle appuie depuis 2011. 

L'offensive des terroristes a été accompagnée d'une campagne médiatique intense, déclenchée par les groupes takfiristes et nourrie par les médias occidentaux. Ainsi les sites takfiristes annoncent la chute de plusieurs localités stratégiques du sud d'Alep ou encore " la capture des combattants du Hezbollah". 

Il semblerait que la Turquie ait décidé de s'engager pleinement dans le sprinte finale de la guerre qu'elle a commencée en 2011 contre son voisin syrien. Après tout, ses intérêts à Alep sont trop grands pour qu'elle puisse y renoncer facilement. La bataille de Khan Toumane a aussi un autre message : la trêve avec l'ennemi ne signifie rien, si ce n'est le fait de lui accorder le temps pour qu'il se ressource et relance de plus bel ses attaques.

A la dernière nouvelle, les forces de la Résistance s'apprêtent à reprendre Khan Toumane en se positionnant tout autour de la cité de Homaira. les conditions climatiques retardent pourtant le déclenchement de la contre-offensive. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV