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La localité de Khan Toumane attaquée pendant la trêve

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La ville d'Alep n'a connu aucun répit. (Photo d'archives)

La branche syrienne d’Al-Qaïda, le front al-Nosra et les autres milices alliées regroupées dans le cadre de Jaïch al-Fateh ont profité de la trêve de 48 heures conclue entre les Russes et les Américains pour lancer une attaque contre la localité stratégique de Khan Toumane.

L’attaque qui a été lancée dans l’après-midi de jeudi, a été repoussée, selon les sources militaires. 



L’Observatoire syrien des droits de l’homme, vitrine médiatique de l’opposition pro-occidentale syrienne, prétendait vendredi que ce village ainsi que celui de Khaliyyé étaient tombés aux mains des terroristes. 


Ces deux localités se situent à quelque 500 mètres de la route internationale reliant Alep à Damas, d’où son importance. Elles font  aussi partie des villages situés à la frontière avec la zone occupée par les terroristes, dans le prolongement de la province d’Idleb. Située aussi à 10 km au sud-ouest de la ville d’Alep, Khan Toumane a été restituée par les forces syriennes et leurs alliés le mois de décembre dernier.
 
Des renforts en provenance d’Idleb

Selon  al-Mayadeen, al-Nosra et ses alliés ont acheminé des renforts en provenance de la province d’Idleb par l'aide de la Turquie. Les terroristes ont également installé des pièces d’artillerie lourde et des lance-missiles dans l’aéroport de Taftanaz pour bombarder les positions de l’armée syrienne et de ses alliés. 



Sous une couverture de feu, l’attaque a été entamée par l’envoi de véhicules piégés dont certains ont été détruits avant qu’ils ne parviennent à destination. Elle a été lancée à partir de trois fronts : Tal al-Eiss, quartier Rachidine et la province d’Idleb.

Des sources médiatiques ont fait part de plus de 70 tués, dont plus de 40 dans les rangs du front al-Nosra, dont un chef local, ayant péri dans des raids de l'aviation militaire syrienne.


Selon le journal AsSafir, il est trop tôt de trancher que les milices ont conquis cette localité, en dépit de leur avancée dans certaines régions, car il leur est arrivé dans le passé de les avoir prises et puis d’en être délogés, comme cela s’est passé le mois de février dernier.

Un camp de réfugiés bombardé: l’armée nie toute implication

Par ailleurs,  l’armée syrienne a nié toute implication dans les raids aériens meurtriers qui ont visé jeudi soir un camp de réfugiés dans la province d’Idleb, tuant selon l'ONU plus de 30 personnes dont des femmes et des enfants, et blessant 80 autres.



Selon les Nations unies, s'il s'avère qu'il s'agit d'une attaque délibérée, elle sera considérée comme un crime de guerre.

«  Dernièrement, les groupes terroristes se sont mis à bombarder volontairement des cibles civiles,.., Le but étant d’en attribuer la responsabilité à l’armée syrienne, afin de faire pression sur le processus politique, et de camoufler l’état de perdition et de confusion qui règne dans leurs rangs, sous les coups des exploits réalisés par l’armée dans sa guerre contre le terrorisme », a estimé un communiqué du commandement de l’armée syrienne, publié par l’agence syrienne Sana.



Le camp en question, Kamounia, géré par le front al-Nosra est situé près de la ville de Sarmada tout près de la frontière avec la Turquie.

Hésitation américaine   

Dans un premier moment, le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest a rejeté toute implication des forces aériennes américaines dans la frappe. Par la suite, le porte-parole du département d'Etat US, Mark Toner a déclaré que les Etats-Unis n'étaient pas pour le moment en mesure d'identifier l'auteur de l'attaque.

Lundi dernier, Washington avait revendiqué un raid aérien effectué diFmanche dans la province d’Idleb qui a coûté la vie à un dirigeant du front al-Nosra, le dénommé Abou Firas as-Souri, à son fils ainsi qu’à 20 autres miliciens takfiristes.



Les raids ont visé des sièges du front al-Nosra et de la milice alliée Jund al-Aqsa.

Ghouta orientale : une guerre d’élimination du front al-Nosra

A l’est de la capitale syrienne, des dizaines de miliciens ont péri ou ont été blessés dans les combats qui font rage depuis plusieurs jours entre le front al-Nosra et son allié Faylaq ar-Rahmane d’une part et Jaïsh al-Islam de l’autre.

L’assaut a été lancé dans plusieurs régions de la Ghouta orientale où 400 miliciens du Jaich al-Islam ont été enlevés.
Des femmes et des enfants feraient partie des tués dans la localité de Beit-Sawa selon son conseil local. 
Selon le journal al-Akhbar, les affrontements s’inscrivent dans le cadre d’une guerre d’élimination du front al-Nosra en raison de ses liens avec Al-Qaïda. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV