Le 14 décembre, au lendemain des heurts entre Chiites de l'IMN et militaires ayant conduit au massacre, l'armée nigériane a attendu la tombée de la nuit pour jeter les corps dans cette fosse commune, dont l'IMN demande aujourd'hui l'exhumation.
"Le gouvernement local (de l'Etat de Kaduna) reconnaît que 347 personnes ont été enterrées ici, mais nous savons que le nombre de morts est largement supérieur à cela", a confié à l'AFP Mohammed Mustapha, membre de l'IMN.
La semaine dernière, Amnesty International s'est saisie du dossier en accusant l'armée nigériane d'avoir abattu délibérément des musulmans chiites membres de l'IMN, dans leur fief de Zaria, à 80 kilomètres de Kaduna.
Selon le rapport de l'ONG, la plupart des preuves ont été "méticuleusement détruites", en faisant notamment disparaître toute trace de la destruction du centre religieux d'IMN ainsi que de la maison de leur chef Ibrahim Zakzaky.