Le ministre iranien des Affaires étrangères a démenti mercredi les allégations selon lesquelles l’Iran désirerait désormais avoir accès au système financier américain et considérerait cela comme une partie intégrante de l’accord nucléaire.
Mais le ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a toutefois insisté sur le fait que les responsables américains devaient se montrer « bien plus dynamiques » pour assurer aux autres pays qu’ils pourront faire des affaires avec l’Iran sans risquer de sanctions de la part des Etats-Unis.
« Nous n’avons jamais demandé l'accès à votre système financier », a déclaré M. Zarif. « Nous avons demandé que soit appliqué l’accord nucléaire, qui requiert que les Etats-Unis permettent aux institutions financières européennes de pouvoir procéder en toute tranquillité à des échanges avec l’Iran. »
M. Zarif a accordé une interview à des membres du comité de rédaction du New York Times, un jour après avoir rencontré le secrétaire d’Etat américain John Kerry dans l’enceinte des Nations unies pour discuter des complications financières qui empêchent la pleine application de l’accord nucléaire.
Lors de l’entrevue, qui s’est déroulée dans la résidence de l’ambassadeur iranien aux Nations unies, M. Zarif a également abordé d’autres questions, dont les tensions qui s’exacerbent entre l’Iran et l’Arabie saoudite. Il a déclaré n’avoir que peu d’espoir de voir une amélioration des relations, les Saoudiens forgeant de toutes pièces des différends car ils pensent que recourir à la stratégie de la tension est à leur avantage.
Après son entrevue avec M. Zarif mardi, John Kerry a informé les journalistes que les deux parties travaillaient de concert pour s’assurer que l’accord nucléaire soit appliqué de la façon dont il est censé l’être afin que les deux parties en présence puissent jouir des avantages que ledit accord leur octroie.
M. Kerry a déclaré que les deux parties avaient l’intention de se rencontrer de nouveau vendredi.