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Libération de Falloujah: les tergiversation de Washington

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La province d'al-Anbar en Irak, l'une des trois régions stratégiques contrôlées par Daech.

Selon la chaîne d'information Al Mayadeen, les frappes menées par l'aviation américaine à l'est de Mossoul ont provoqué la mort de cinq civils.

Depuis 2013 et l'invasion de Daech en Irak, l'aviation américaine ne cesse de bombarder "par inadvertance" les positions de l'armée irakienne ou les forces populaires du pays dans la région de Mossoul, de Falloujah ou encore à al-Anbar. Mais pourquoi? 

Les bombardement que la coalition américaine mène au nom de la lutte contre le terrorisme sont souvent soldées par des pertes dans les rangs des civils. Selon les analystes, les Etats-Unis continuent à intensifier leur opposition contre les plans du gouvernement et de l'armée irakienne visant Daech et d'autres milices en action sur le territoire national . 

Cette opposition aura été l'un des principaux facteurs du ralentissement des opérations militaires censées libérer la province stratégique de Falloujah dans le contexte où les unités de l'armée et les forces populaires, tout comme les tribus irakiennes, rognent le frein pour passer à l'action et lancer les opérations de libération. 

Quelles sont les provinces à libérer? 

Selon une carte générale, Mossoul, al-Anbar et Falloujah ainsi que Mossoul dans le nord de l'Irak sont les trois régions que l'armée irakienne se devra d'expurger de la présence des terroristes; surtout Mossoul où auraient pris refuge les chefs terroristes de Daech.

Dans ses menaces de guerre, Daech ne cesse d'ailleurs d'affirmer vouloir faire exploser le principal barrage de la ville, quitte à faire noyer des milliers de civils irakiens qui habitent les villages du sud et du sud-ouest de la province de Ninive. 

La région d'al-Anbar débute à l'ouest de al Ramadi et longe, dans le nord, le fleuve de l'Euphrate pour finir sur les hauteurs du Golan limitrophes de la Syrie. Il s'agit d'une région hautement stratégique qui inclut la majeur partie des points pétrolifères de l'ouest de l'Irak et qui constitue le principal axe reliant l'Irak à la Jordanie, à la Syrie et à l'Arabie saoudite. 
 
Falloujah se trouve aux portes de Karbala, ville sainte chiite. c'est le centre de commandement de Daech en Irak à partir du quel la milice terroriste organise et lance la plupart de ses opérations militaires à travers tout le pays. Selon le renseignement irakien, Fallouja est la "station des opérations suicides" des Daechistes. 
 
C'est d'ailleurs pour cette même raison que les Etats-Unis semblent vouloir à tout prix retarder l'opération de la libération de Falloujah. En effet, une fois Falloujah libérée, Daech perdra son principal bastion et se trouvera dans une situation bancale. 

Mais quelle est la stratégie américaine? 

Selon des analystes, les Etats-Unis chercheraient à entraîner, via ce genre de tergiversation, les forces nationales irakiennes et syriennes dans des guerres d'usure, leur enlever toute "efficacité aux combats" et en tirer la conclusion suivante : seules les Etats-Unis sont capables de bien combattre les terroristes et de les vaincre ! 

Alors que Washington continue à refuser d'équiper l'armée irakienne d'avions de combat, quitte à la paralyser dans ses opérations contre les terroristes, Bagdad est en quête de fournisseur d'armes alternatifs. L'Irak vient de commander à la Russie trois avions SU-25, redoutable chasseur anti-terroriste, ainsi que plusieurs tonnes d'armements légers, semi-légers et lourds. 

Le ministère irakien de la Défense a affirmé avoir acquis cette quantité d'armes auprès des pays "qui veulent lutter efficacement les terroristes". Une manière à peine voilée pour dénoncer le "sabotage systématique" du processus de la lutte contre le terrorisme par Washington. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV