Le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a proposé aux pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), jeudi, à Istanbul, de doter cette institution intergouvernementale d’un organe dédié à la lutte contre le terrorisme.
Alors que le président turc apporte une aide logistique et financière aux mouvements de résistance armées contre le gouvernement du président Bachar Assad en Syrie, ces propos laissent a réfléchir :
" Il serait plus judicieux de créer une cellule de lutte contre le terrorisme pour les pays membres de l’OCI. Nous avons proposé à l’OCI d’en créer une à Istanbul, avec son aide, et elle a accepté", a-t-il affirmé lors de la cérémonie d’ouverture du 13e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de cette organisation.
Les 57 Etats membres de l’organisation doivent faire face aux actions terroristes, sans rien attendre des grandes puissances du monde, selon M. Erdogan. "Nous devons être vigilants", a-t-il recommandé à ses pairs, en parlant vraisemblablement des dirigeants des puissances occidentales.
En faisant allusion aux organisations terroristes comme Daech qui revendiquent leur appartenance à la religion musulmane, le président turc a ajouté : "Ces gens qui tuent, ne peuvent pas représenter l’islam, religion de paix et interdit tout ce qui est injuste et violent".
"Si nous nous chamaillons, il n’y aura pas de solution. Donc, nous devons être solidaires", a suggéré Recep Tayyip Erdogan à ses pairs réunis au Centre des conférences d’Istanbul, pour ce sommet de deux jours.
Il a par ailleurs reproché à la communauté internationale de ne pas se préoccuper des attaques terroristes qui secouent la Turquie depuis plusieurs mois. "Elle parle des autres attaques, pas de celles que nous subissons. Si une seule personne meurt, c’est la mort de toute l’humanité", a commenté M. Erdogan.
Il a souhaité une réforme des Nations unies tenant compte du poids démographique du monde musulman.