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Quels objectifs amènent le roi Salmane à Ankara?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan accueille le roi Salmane d’Arabie saoudite, à son arrivée à l'aéroport Esenboga d’Ankara, le 11 avril 2016. ©AFP

Le roi de l’Arabie saoudite commence ce lundi sa visite officielle en Turquie.

A l’ordre du jour de cette visite, sont cités le renforcement de la coopération militaire, la sécurité, les liens stratégiques et commerciaux mais aussi, « la lutte contre l’influence iranienne ».

Selon Xinhua, le bureau présidentiel de la Turquie a annoncé qu’outre les liens bilatéraux, les questions régionales et internationales seront débattues lors des entretiens du roi Salmane à Ankara.

La Turquie et l’Arabie saoudite ont en commun leur souhait de parvenir à un départ de Bachar al-Assad dans le cadre de l’accord de paix qui devra être appliqué en Syrie suite au récent accord de cessez-le-feu. Elles restent pourtant divisées sur celui qui devra, à leur guise, remplacer Assad.

Les deux pays sont également membres de la coalition anti-Daech réunie par Washington. Quatre chasseurs saoudiens ont été déployés en février dans la base d’Incirlik en Turquie sous prétexte de participer aux opérations aériennes contre ce groupe terroriste, tandis que la Turquie a participé dans le même mois de février à une manœuvre militaire d’envergure organisée et orchestrée par l’Arabie saoudite dans la région, à laquelle ont pris part quelque 20 autres pays.

Vu le renforcement de l’influence iranienne, en particulier dans la région du golfe Persique, Riyad s'échine à se concerter et à faire du lobbying avec ses alliés traditionnels afin d’écarter ce qu’ils appellent les ambitions régionales de l’Iran.

L’autre pomme de discorde entre Ankara et Riyad serait l’Egypte. La Turquie ayant annoncé ne pas reconnaître le gouvernement Sissi, certaines sources font part des efforts saoudiens en vue d’améliorer la donne turco-égyptienne. Il a été dit que le Ministre égyptien des Affaires étrangères participerait au sommet de l’organisation de coopération islamique prévue à Istanbul, ce qui pourrait être considéré comme un premier acquis de ces efforts.

Et n’oublions pas en passant qu’en ce qui concerne l’exécution du Cheikh Nimr, dignitaire religieux chiite, par le régime saoudien, Ankara a pris position en faveur de Riyad.

Mais les liens entre Riyad et Ankara devront se consolider encore davantage, avec la création d’un conseil stratégique de haut niveau qui devrait offrir le cadre de référence pour organiser d’importantes conférences ou réunions entre les deux pays.

L’économie, elle aussi, serait une importante motivation. En 2012, la Turquie et l’Arabie saoudite ont enregistré des échanges d’environ deux milliards de dollars et les deux pays espèrent les faire parvenir à un plafond de 20 milliards dans le futur.

Avec Xinhua

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SOURCE: FRENCH PRESS TV