Raté. La visite de Manuel Valls à Alger s'est finalement déroulée le plus normalement du monde.
«Nous sommes ici parce que l'amitié entre l'Algérie et la France dépasse les petits problèmes», l'a si bien rappelé Valls. La délégation française a été bien accueillie à Alger. Valls s'est recueilli au sanctuaire du Martyr, à Alger, à la mémoire des martyrs de la Guerre de Libération nationale. La 3e session du comité intergouvernemental de haut niveau a réuni les deux délégations avant la signature des accords prévus au programme.
D'autres le seront par la suite, après maturation, comme le projet Peugeot. Les ministres algériens ont tenu des séances de travail avec leurs homologues français. Tout s'est donc passé comme prévu de longue date. Les tentatives de certains médias français de faire échouer la rencontre ont non seulement échoué, mais réduits, par le Premier ministre français, au rang de «petits problèmes». Au départ, c'est le quotidien français Le Monde qui a sonné la charge.
En illustrant son papier de Une sur le «Panama Papers» avec les portraits de plusieurs chefs d'Etat en y glissant celui de notre président de la République qui n'a rien à voir ni de près ni de loin avec le sujet. Acte réellement malveillant et diffamatoire quand on sait comment est confectionnée une Une dans tous les journaux de la planète. Au millimètre près. Ecrire quatre lignes en page intérieure, le lendemain, pour dire qu'il y a eu erreur c'est prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages.
Et lorsque l'Etat algérien, dans l'exercice de sa souveraineté, refuse un visa au pseudo journaliste et que d'autres journalistes décident le boycott par solidarité et au nom de la liberté de la presse, ce n'est plus une erreur, mais de la médiocrité étalée sans honte sur la place publique. Où est la liberté de la presse pour un journal qui «place» en Une, une fausse information? Hubert Beuve-Mery le fondateur du journal Le Monde a dû se retourner dans sa tombe. Si nous l'évoquons c'est parce que nous avons profité de ses conférences, ici à Alger juste après l'indépendance, organisées par Hervé Bourges au profit des journalistes algériens.
C'est parce que nous avons pu apprécier son sens de la rigueur, de la vérification, du recoupement et du croisement qui sont autant de précautions qu'il nous conseillait avant de livrer l'information au public. Quelques décennies plus tard, son propre journal ne respecte pas ses recommandations. Quant à la liberté de la presse, il faut venir en Algérie pour constater de visu son exercice plein et entier par l'extraordinaire diversité des publications. Ce qu'on retient de cette campagne c'est son stupide retournement. L'agresseur qui veut se faire passer en victime. Le faux journalisme qui invoque la liberté de la presse!
lexpression.dz