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Erdogan menace l'UE de ne pas respecter l'accord sur les migrants

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan. (Photo d'archives)

Tout l'accord, sinon pas d'accord: la Turquie a mis la pression sur l'UE pour qu'elle applique ses engagements dans le cadre du plan controversé de retour des migrants.

Le président Recep Tayyip Erdogan a prévenu jeudi que la Turquie ne remplirait pas sa part du marché si l'Union européenne ne respectait pas elle-même ses promesses, évoquant notamment l'exemption des visas dès juin pour les citoyens turcs voulant se rendre en Europe.

"Il y a des conditions précises. Si jamais l'Union européenne n'effectue pas les pas nécessaires, ne tient pas ses engagements, alors la Turquie n'appliquera pas l'accord",

L'accord, signé le 18 mars et déjà au ralenti après un démarrage en fanfare lundi, vise à dissuader les passages clandestins en Europe, confrontée à sa pire crise migratoire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

La Turquie s'y est engagée à accepter le retour sur son sol de tous les migrants entrés illégalement en Grèce depuis le 20 mars. Le plan prévoit en outre que pour chaque réfugié syrien renvoyé en Turquie, un autre sera "réinstallé" dans un pays européen dans la limite de 72.000 places.

En contrepartie, les Européens ont accepté de relancer les discussions d'intégration de la Turquie l'UE et accélérer le processus de libéralisation des visas pour les Turcs, mais en soulignant qu'ils ne transigeraient pas sur les critères remplir.

"La Turquie en est encore loin", a indiqué l'AFP Marc Pierini, analyste la fondation Carnegie Europe et ancien ambassadeur de l'UE Ankara

Sur le plan financier, l'UE a promis une aide pouvant aller jusqu'à six milliards d'euros.

La crise de migrants dont profite actuellement la Turquie en ses propres faveurs, est, en grande partie, due aux soutiens du gouvernement turc aux terroristes dont ceux de Daech qui ont insécurité la Syrie et contraint, par-là, la population à fuir leurs domiciles et se réfugier dans d'autres pays. 

Avec AFP

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SOURCE: FRENCH PRESS TV